Alexandre VII 1655-1667
Né à Sienne le 13 février 1599, inquisiteur à Malte, nonce à Cologne, représentant du pape aux traités de Westphalie, contre les conclusions desquels il proteste aussi energiquement qu'en
vain, Fabio Chigi est choisi après 44 jours de conclave, pour succéder à Innocent X, en dépit de l'opposition de Mazarin. Son premier acte après sa nomination à la tête de
l'église est de faire bannir Olympia Maidalchini, la belle-soeur abusive de son prédécesseur. En décembre , il reçoit en grande pompe la reine Christine de Suède qui vient d'abdiquer en faveur de
son cousin et qui s'est convertie au catholicisme. Elle restera désormais à Rome, où elle mourra 34 ans plus tard le 22 mai 1667.
En 1656, comme son prédécesseur, il condamne pour la troisième fois les ouvrages de Jansénius, dont Pascal a pris la défense dans ses Provinciales. Puis
survient l'affaire de la garde corse qui montre combien, depuis les traités de Westphalie, l'autorité du Saint-Siège s'est dégradée : à la suite d'une échauffourée, après boire, entre les Corses
de la garde pontificale et les pages du duc de Créquy, ambassadeur de France, l'un des pages est tué et des coups de feu sont tirés contre les fenêtres de l'ambassade. En France, Louis XIV prend
ce geste pour une insulte , chasse le nonce de sa cour, confisque à Alexandre III la ville d'Avignon et le comtat Venaissin. En outre, il exige la dissolution de la garde. Il faudra attendre le
traité de Pise (1664) pour une reconciliation. Avec Venise, Alexandre VII est plus heureux : la ville autorise le retour des jésuites ; en contrepartie, il finance des opérations militaires
menées par le doge contre les Turcs. A Rome, il fait entreprendre par Bernin la colonnade de la place Saint-Pierre.