Le canton de Plouguenast


Plouguenast | Gausson | Langast | Plemy | Plessala

 

 

 

Le canton de Plouguenast fait partie de l'arrondissement de Saint-Brieuc (Bretagne - Côtes d'Armor - Trégor / Goëlo / Argoat....).

 

Le canton de Plouguenast est créé en 1790, modifié en l'an X, en 1823 (Gausson), en 1824 (Plémy) et enfin en 1828 (Plessala). Le canton de Plouguenast comprend aujourd'hui 5 communes.

 

  PLOUGUENAST ( Plouguenast ) ;

 

  GAUSSON ( Gausson ) ;

 

  LANGAST ( Langast ) ;

 

  PLEMY ( Plémy ) ;

 

  PLESSALA ( Plessala ) ;

 

 

 

ETYMOLOGIE et HISTOIRE de PLOUGUENAST

 

Plouguenast vient du breton « ploe » (paroisse) et de Saint-Gast (moine venu d'Irlande), ou encore du vieux breton Cunwas.

 

Plouguenast est une ancienne paroisse primitive qui englobait jadis le territoire actuel de Plouguenast et une partie du territoire de Langast (qui relevait jadis du diocèse de Dol). La paroisse de Plouguenast est mentionnée dans un acte de 1273 (Ploingonnas), faisant état de la vente au vicomte de Rohan par un certain Geffroy Bernier, de ses droits au village de la Bernardais (Bernardye). Le fief de Pontgamp relève en 1273 de la vicomté de Rohan. Plougonneas est cité dès 1330. Pleoucgonouas est une paroisse en 1426 (archives de Loire Atlantique, B2978) et relève de la châtellenie de Moncontour

 

Sous l'Ancien Régime, la paroisse de Plouguenast appartenait au diocèse de Saint-Brieuc. Elle avait pour subdélégation Moncontour et pour ressort Rennes. La cure était à l'alternative. Commune depuis 1790, Plouguenast a, jusqu'en 1845, son chef-lieu au Vieux-Bourg. En effet dès janvier 1845, le culte est transporté de l'église du Vieux-Bourg en la chapelle Sainte-Anne du Pontgamp et la commune est transférée au village de La Bernadais, près de Pontgamp. Au cours de l'année 1796, des chouans détruisent la maison communale et les archives. En 1799, des nobles sont arrêtés pour servir d'otages.

 

On rencontre les appellations suivantes : Plougounas (en 1269), Par. de Ploingonnas (en 1273), Plogonoas (en 1279, en 1323), Plougonneas (vers 1330), Pleoucgonouas, Plougonnas (en 1426), Ploucgonouas (en 1427), Plougonnas (en 1480), Ploeouguenas (en 1516), Ploeguenast (en 1536), Plougonas (en 1583), Plouguenas, Plouguenast (en 1610). 

 

Note : la commune de Plouguenast est formée des villages : Cornean, Ville-Hamon, Linguet, Motte-Parent, Launay-Jean, Maillot, Touche-Brandineuf, Belle-Noë, la Bernadaie, Pontgamp, la Brousse, Ville-Talva, Launay-Dic, Tertia, Saint-Théo, les Ardillets, Bohino, Broussardel, Ville-Méno, Brousse-Vauvert, la Drolaye, Beaulieu, Croupan, Bel-Air.

 

 

 

PATRIMOINE de PLOUGUENAST

 

 

l'église Saint-Pierre, ancienne église du Vieux-Bourg (de la fin du XIIème siècle), reconstruite au XVème siècle et restaurée vers 1648 et 1679. La travée du bas-côté nord supportant le clocher peut remonter à la fin du XIIème siècle ou au début du XIIIème siècle. La nef remonte au XVIème siècle, comme les vitraux, tandis que les bras du transept, le choeur et la sacristie ont été édifiés au XVIIème siècle et le porche Sud-Est au XVIIIème siècle. Le 21 juin 1679 est posée la première pierre des travaux de l'aile nord et du choeur de l'église. Dom Leuduger en est alors le recteur. L'église est bénie le 19 novembre 1679. On y voit des fragments de vitraux datant de 1525-1540. Les panneaux sculptés, enchâssés aujourd'hui dans le balustre du choeur et provenant de l'ancien jubé, datent du XVIème siècle : ils représentent Jésus, encadré de saint André et de saint Jean, et de huit apôtres. Le retable du maître-autel date de la fin du XVIIème siècle et porte l'inscription "Le Faucheur, peintre à Uzel" . L'église abrite les statues de saint Germain, sainte Appoline et saint Nicodème ;

 

la nouvelle église Saint-Pierre et Saint-Paul (1835-1853), oeuvre de l'architecte Lorin. Elle est située près du Pontgamp et bénie le 16 mars 1845. Elle est édifiée (suite à une décision du conseil municipal, en 1804) pour remplacer l'ancienne église paroissiale et malgré l'opposition des habitants de Plouguenast. Elle comporte une nef de type basilical à trois vaisseaux et une tour-clocher ;

 

la chapelle Saint-Michel de Cornéan (XVI-XVIIème siècle). La porte, située dans le parc communal, est le seul vestige de l'ancienne chapelle Saint-Michel de Cornéan ;

 

la chapelle Saint-Barthélémy de Saint-Théo (XVIIIème siècle), restaurée en 1934. Elle est de forme rectangulaire et abrite les statues de saint Gildas et de saint Barthélemy. Les seigneurs de la Ville-es-Brets (en Langast) y avaient jadis des prééminences (ainsi que dans l'ancienne église de Pontgamp) ;

 

le calvaire du Vieux-Bourg (XVIIème siècle) ;

 

les croix du Rosaire (XVIIème siècle), Chilard (1667), du Rotz (1699), de la Brousse-Vauvert (XVIIIème siècle), de la Barre (XVIIIème siècle) ;  

 

le château de la Touche-Brondineuf ou Touche-Brandineuf (XVème siècle), édifié à la fin du XVème siècle pour Gilles de Carmené ou Kermené (receveur du duc François II), seigneur de La Touche. Propriété de Gilles de Kermené en 1480 et de René de Kermené en 1536. Il possédait jadis un droit de haute, moyenne et basse justice. La Touche est devenue la Touche-Brondineuf à partir de 1480. Le château est désigné ainsi à cause de ses seigneurs, les Carmené (ou Kermené), qui étaient aussi seigneurs de Brondineuf en Sévignac. Le domaine a ensuite aussi appartenu aux familles Budes, Trafalegan ou Trafelgan, Thépault et de La Roue ;

 

le manoir de la Ville-Guéry (1698 et 1716). Ce manoir se compose de deux corps de bâtiment, l'un daté de 1698, l'autre de 1716. Les piliers du portail d'entrée sont datés de 1717. Le domaine appartient à Jehanne de Kermené en 1536 ;

 

le manoir de Belle-Noë (1716-1748) ;

 

la fontaine du Vieux-Bourg ;

 

une maison du bourg (1641) ;

 

plusieurs maisons du Vieux-Bourg (1678, 1741, 1760, 1761, 1769,…..) et à la Bruyère (1749), à la Chapelle-du-Rosaire (1765), à Launay (1734), à Lingouët (XVIIIème siècle), à la Vallée (XVIIème siècle) et à la Vigne-Gigno (XVII-XVIIIème siècle) ;

 

13 moulins dont le moulin de Cornéan (XVII-XVIIIème siècle), de la Guette-ès-Lièvres (XVIIème siècle), ... ;

 

A signaler aussi :

 

 

le souterrain de Malabry (âge du fer) ;

 

l'enceinte fortifiée de Cornéan (moyen âge) ;

 

les établissements gallo-romains de la Touche-Brondineuf, de la Ville-Morgan, de Lingouët ;

 

un four à pain (XVème siècle), situé au Vieux-Bourg.

 

ANCIENNE NOBLESSE de PLOUGUENAST

 

Avant la Révolution, les maisons nobles étaient : Gomené qui possédait une haute, moyenne et basse justice et appartenait à M. De Beaumont en 1789, Le Pontgamp qui possédait une haute, moyenne et basse justice et appartenait à M. de La Moussaye, La Ville-Dane qui possédait une moyenne et basse justice et qui appartenait à M. Coupé de Carmené et des Essarts (aussi propriétaire de la Ville-Guérie), La Touche-Brondineuf qui possédait une moyenne et basse justice et qui appartenait en 1789 à M. de Trafelgan, Montorien qui appartenait à M. de Montorien.

 

Lors de la réformation du 23 novembre 1426, sont mentionnés à Plouguenast les nobles suivants : Guillet Le Bidoyer, Relicta an Belhome, Relicta Alain Douallen, Guillet de Saint-Michel, Perret Visdelou, Pierrot Le Borgne, Olivier Salmon, Guillet Nepvo, Guillio Braulaes, Sébille Braulaes, Olive Lem-Men, Béatrice Guehenec, Jehan Guehenec, Guillaume Badual, Coline Le Borgne, Perret Le Borgne, Alain Le Veneurs, Guillaume Loeart, Jehan de Quebriac, Galhot Gouriou, Relicta Guillo Eon, Relicta Jehan Mahrzons. 

 

Lors de la réformation du 23 novembre 1427, sont mentionnés à Plouguenast les nobles suivants : Guillemet Le Berrouyer, Relicta au Belhome, Relicta Alain Douallen, Guillet de Saint-Michel, Pierre Visdelou, Perrot Le Borgne, Olivier Salmon, Guillemet Nepvo, Guillemet Branlaes, Sebille Branlaes, Olive Branlaes, Beatrix Gueheneuc, Jehan Gueheneuc, Guillaume Badoual, Coline Le Borgne, Pierre Le Borgne, Alain Le Veneurs, Guillaume Locart, Jean de Québriac, Galhot Gouriou, Relicta Guil. Eon, Relicta Jean Maliczons.

 

Lors de la réformation du 2 mars 1536, plusieurs maisons nobles sont mentionnées à Plouguenast : La Touche (à René de Kermené), autre maison La Touche (à Jehan Gueheneuc), La Drolais et La Ville-es-Brets (à René de Kermené), Lanfosso (à Roland Guyhenneuc), Gomené, Laslelier ou L'Atelier et La Ville-Eno (à René de Kermené), La Ville-Anne (à Guillaume de Gaudemont), autre maison la Ville-d'Anne (au sieur de La Roche-Brehant), La Barre (à Horable Boschier, dame du Clos), Vauvert (à René de Kermené), La Forge (à Louis des Fosses), Garmorin (à Mathelin Martin), La Coudre (à Guillaume de La Couldre), Le Cran (à Louis des Deserts), Montorien (à Jehanne de Kermené), Le Vaujoyeux et Le Pateureux  (à Guillaume du Gourvinec), La Ville-Gueury (à Jehanne de Kermené), La Longueraie (au sieur du Besso), Le Bas-Val (à dom Guillaume Demay), Vaudelier (au sieur de L'Isle), Le Tracouet (au sieur du Besso), Le Palais (à Hervé Painteuvre).

 

A la "montre" (réunion de tous les hommes d'armes) de Saint-Brieuc de 1480, on comptabilise la présence de 14 nobles de Plouguenast :

 

 

Pierre DE GAUDEMONT (5 livres de revenu) : porteur d’une brigandine et comparaît en archer ;

 

Bertrand DE KERMENE (2 livres de revenu) : défaillant ;

 

Gilles DE KERMENE de Touche-Brondineuf (200 livres de revenu) : excusé comme appartenant à une compagnie d’ordonnance ;

 

Louis DE KERMENE (200 livres de revenu) : excusé comme appartenant à une compagnie d’ordonnance ;

 

Julien DE LA COULDRE (4 livres de revenu) : défaillant ;

 

Eonnet DE QUEBRIAS, représentée par Guillaume DE QUEBRIAS (5 livres de revenu) : porteur d’une brigandine et comparaît en archer ;

 

Jehan DE QUENGO (50 livres de revenu) : excusé comme appartenant à une compagnie d’ordonnance ;

 

Guillaume DROLAY (1 livre de revenu) : défaillant ;

 

Alain GAUPICHIER (15 livres de revenu) : porteur d’une brigandine et comparaît en archer ;

 

Pierre GUEHENNEUC (60 livres de revenu) : porteur d’une brigandine et comparaît en archer ;

 

Olivier HAMON (30 livres de revenu) : porteur d’une brigandine et comparaît armé d’une vouge ;

 

Jacques LE BERRUYER (40 livres de revenu) : porteur d’une brigandine et comparaît armé d’une jusarme ;

 

LE BORGNE (6 livres de revenu) : défaillant ;

 

VISDELOU (3 livres de revenu) : défaillant ;

 

 

 

ETYMOLOGIE et HISTOIRE de GAUSSON

 

Gausson vient, semble-t-il, du latin « Gallicius ».

 

Gausson est un démembrement de l'ancienne paroisse primitive de Ploeuc. Gausson (Gauczon) est une paroisse dès 1427 (archives de Loire-Atlantique, B 2978). Cette paroisse était jadis une succursale de celle de Ploeuc (Ploeuc-sur-Lié), qu'on appelait aussi Ploeuc-Gausson. On y connaît plusieurs ancienne familles nobles à cette époque : Chevalier (Ville-Rio et Metayrie-du-Bourg), de La Mare, du Bouesbouexel ou Bouesbouessel (Kercarantel), Guillart (le Glageolet), du Cran, Flourie ou Flouric.  

 

Erigé en commune en 1790, le territoire de Gausson s'est accru en 1923 au détriment d'Allineuc, de l'enclave du Pavillon (arrêté préfectoral du 2 avril 1923).

 

On rencontre les appellations suivantes : Gausson (en 1371, en 1438), Gauczon (en 1427), Gauson (en 1480), Gausson (en 1493, archives des Côtes d'Armor, 1E731).

 

Note : la commune de Gausson est formée des villages : Rezy, le Fresne-Helnault, Cargo, Ville-Houée, Ville-Rio, Roselier, Compé, la Camelière, la Gaubichais, la Guimaudais, les Champs-Hervé, Rossiquel, Kercarantel, le Breil-d'Ahaut, le Breil-d'Abas, le Chauchix, le Piry, etc...

 

PATRIMOINE de GAUSSON

 

 

l'église Saint-Etienne, reconstruite en 1905 à l'emplacement de l'église primitive. La tour de l'église date de 1711. Le 2 juillet 1905 est posée la première pierre de la nouvelle église. L'église est bénie le 9 juillet 1906. A noter que l'ancienne église avait été restaurée une dernière fois en 1833 ;

 

la chapelle Saint-Nicolas ou encore chapelle Avenel (vers 1538). On y trouve des fragments de vitraux du XVIème siècle. La maîtresse vitre a été restaurée en 1868 : on y trouve au centre, un portrait de sainte Péronnelle de Ploeuc (1520-1553). Elle abrite les statues de saint Nicolas (XVIIème siècle) et sainte Blanche ;

 

la fontaine Saint-Avit (XVème siècle), située près de la chapelle Saint-Nicolas ;

 

l'ancien manoir de Kercarantel ou Keracranter (XVIIème siècle), aujourd'hui disparu. Seuls subsistent un arc et les parties basses de certains murs. Propriété de Guillaume du Bouesbouexel (en 1426), de Henri du Bouesbouessel (en 1480) et de René du Boisboessel (en 1536) ; 

 

les fermes de Chauchix (1678), du Raisy (1767), du Breil-d'en-Haut (1739) ;

 

6 moulins à eau dont le moulin des Quatre-Vaux (1736), de la Ville-Rio, Bertrand, de Kercarantel, de Vaugarnier, Dolo ;

 

A signaler aussi :

 

 

l'enceinte fortifiée du Bossiguel (époque protohistorique) ;

 

le souterrain de Cargo (âge du fer) ;

 

le souterrain de Kercarantel (âge du fer).

 

ANCIENNE NOBLESSE de GAUSSON

 

Ogée a mentionné sur le territoire de Gausson les terres nobles dont les noms suivent, chacune avec haute, moyenne et basse justice : Kercarantel, l'Escran, la Villerio et Tracoëts, appartenant toutes à M. de Carné. Le Glajolli, moyenne et basse justice, appartenait à M. Bonnin, en la Ville-Bouquay.

 

Lors de la réformation du 11 octobre 1426, sont mentionnés à Gausson les nobles suivants : Alain Chevalier, Guillaume de La Marre, Perrotin Chevalier, Messire Guillaume du Bouesbouexel, Michel Guillart, Alain du Cran et Guillo Flourie. 

 

Lors de la réformation du 2 mars 1536, sont mentionnées à Gausson les maisons nobles suivantes : Le Kercarantel (à René du Boisboessel), Le Glageolet (à Jehan Guillart), la Ville-es-Rio et la métairie du bourg (à Mathelin Le Chevalier), Caupe (à la veuve d'Alain des Desers), La Mare (à François Gouyguet).

 

A la "montre" (réunion de tous les hommes d'armes) de Saint-Brieuc de 1480, on comptabilise la présence de 9 nobles de Gausson :

 

 

Guillaume CHEVALLIER (25 livres de revenu) : porteur d'une brigandine et comparaît en archer ;

 

l'héritier Eon DE LA MARRE : défaillant ;

 

Jehanne DU BOSCQ, veuve de Jehan ENDO (5 livres de revenu) : défaillant ;

 

Henri DU BOUESBOUESSEL (600 livres de revenu) : comparaît en homme d'armes ;

 

Jehan ENDO : défaillant ;

 

Bertrand FLOURIC (25 livres de revenu) : porteur d'une brigandine et comparaît armé d'une jusarme ;

 

Guillaume FLOURIC (3 livres de revenu) : défaillant ;

 

Hervé GUILLART de Glajolay (60 livres de revenu) : porteur d'une brigandine et comparaît en archer ;

 

Guillaume ROULLE (15 livres de revenu) : porteur d'une brigandine et comparaît en archer ;

 

 

 

ETYMOLOGIE et HISTOIRE de LANGAST

 

Langast vient du breton « lann » (ermitage) et de Saint-Gal (ermite) ou de saint Gall (saint irlandais, compagnon de saint Colomban vers 590). La tradition rapporte qu'il passa par Kerien, village de la Prénessaye, près de Plémet. Saint Gall se retira plus tard près du lac de Constance où il bâtit quelques cellules qui furent les humbles commencements de la célèbre abbaye de Saint-Gall, érigée en principauté par Henri Ier. Il refusa l'évêché de Constance et le gouvernement de l'abbaye de Luxeuil et mourut le 16 octobre 646.

 

Langast est un démembrement de l'ancienne paroisse primitive de Plessala (et peut-être aussi de Plouguenast). On cite au XIIème siècle un certain G. Petro de Langaal priore, comme témoin d'une confirmation de donations faites à l'abbaye de Saint-Aubin. On pourrait donc penser qu'il y existait autrefois un prieuré. 

 

Langast (Langoal) est cité vers 1330 et a le titre de paroisse dès 1452 (lettres de Nicolas V). Cette paroisse appartenait jadis au diocèse de Dol et à la subdélégation de Moncontour, et ressortait au siège royal de Saint-Brieuc. La cure était à l'alternative. Le lieu-dit la Maladry et la chapelle dédiée à saint Jean semblent révéler la présence des templiers et des hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem ainsi que d'une ancienne léproserie. La première municipalité de cette paroisse est élue au début de 1790.

 

On rencontre les appellations suivantes : Langaal (au XIIème siècle, vers 1330, à la fin du XIVème siècle), Langal (en 1426, en 1432). La forme actuelle Langast apparaît dès 1516 (Cartulaire de Redon). 

 

Note : la commune de Langast est formée des villages : le Vauglin, Bouchenay, les Madrètes, la Touche-Goupil, Pingast, le Montrel, la Ville-ès-Besnard, Quillemin, la Basse-Nautin, les Creudais, Troulan, les Yeux-d'Erées, Maison-des-Essarts, Guinergamp, le Four-Haut, la Basse-Nautin, le Breil, etc...

 

PATRIMOINE de LANGAST

 

 

l'église Saint-Gal (IXème-XIVème-XVIème-XVIIIème siècle). La fondation de l'église initiale daterait du VIème siècle, époque de saint Gal (ou Gall). L'édifice primitif a connu de nombreuses modifications : reconstruction de la charpente de la nef, reprise de la façade occidentale et adjonction du clocher au XIV-XVème siècle, puis reconstruction des dernières travées du choeur, du chevet plat et des bas-côtés au début du XVIème siècle. Des contreforts ont été ajoutés aux bas-côtés au début du XVIIIème siècle. Une réfection totale du bas-côté nord, avec la restauration du clocher, a été faite au début du XXème siècle. Le vaisseau central de la nef semble remonter de la fin du IXème siècle ou du début du Xème siècle. La tour date de 1717. On y trouve une maîtresse-vitre, représentant le Jugement dernier, datée de 1508 et portant les armes de la famille du Rochay. Les autres vitraux du début du XVIème siècle représentent l'Annonciation et la vie de sainte Véronique. Les vitraux sont de Mickaël Messonnet. On y voit des fresques datables du XIIème siècle et des peintures du XVIème siècle. Les dalles des tombes conservent les armoiries de la famille Carmené (ou Kermené) des Essarts ;

 

la chapelle Saint-Jean (XVIème siècle). La fondation de cette chapelle est attribuée aux Templiers ou aux Hospitaliers de l'Ordre de Saint-Jean-de-Jérusalem. ;

 

une croix de l'ordre des Antonins ;

 

le château du Rochay ou Rocher (XVIIème siècle), propriété successive des familles Longuespée (en 1426), Le Provost, de Guengo ou Quengo (en 1480 et en 1513) et enfin de la famille Carré (au XIXème siècle). La terre appartenait en 1500 à Guyon de Quengo et en 1536 à Jean du Quengo ;

 

le château du Pontgamp ou de la Ville-ès-Brets (XVIIème siècle), propriété, au XIXème siècle, de la famille Lorgevil. Cette terre a appartenu en 1513 et en 1536 à Marguerite Gaupichic (ou Gaupichier), femme de Guillaume Pilorget, homme roturier. Cette seigneurie avait jadis un droit de moyenne et basse justice qui s'étendait à Bréhand, Moncontour, Gausson, Hénon, Langast, Plouguenast et Quessoy, et sa juridiction se trouvait au Pontgamp-Gourmené ;

 

le château des Essarts (1773). Propriété de Gilles de Kergutenne (en 1500), de Gilles de Kermené en 1513 et en 1536. L'édifice actuel se trouve sur l'emplacement de l'ancien manoir daté du XVème siècle. Propriété des Carmené (ou Kermené) Coupé des Essarts (au XVIIIème siècle) et de la famille La Motte-Rouge (au XXème siècle). Il conserve d'anciennes grilles et un corps de bâtiment érigé en 1773 ;

 

les maisons du bourg (XVII-XVIIIème siècle), du village de Breil-Jolivet (XVIIIème siècle), de Buchon-Roussel (1791), de Fourgault (1711), de Hardiais (XVIIème siècle, propriété de Guyon de Quengo en 1513 et de Jehan de Quengo en 1536), de Lanotin ou La Nautin (XVIIème siècle, propriété de Guille du Gourvinec en 1513 et en 1536), de Métairie-Neuve (1707) et de Montrel (propriété de Guyon de Quengo en 1513 et de Jehan de Quengo en 1536) ;

 

3 moulins dont les moulins à eau du Bois, des Essarts (XVIIème siècle), de Langast (1614) ;

 

A signaler aussi :

 

 

la motte du Châtelet ou du Moulin-Rochard (Moyen Age) encore appelée "tumulus de la bosse du diable". On l'appelait aussi jadis "Fort des Romains " ou "Cimetière des Druides" en 1843 ;

 

le menhir du Sault-Thébault (époque néolithique). En raison de sa forme, ce menhir est encore surnommé Roche-Longue ou Tombeau ; 

 

ANCIENNE NOBLESSE de LANGAST

 

A la Révolution, la seigneurie du Rochay possédait un droit de haute, moyenne et basse justice et appartenait à M. de Cresnolle. La seigneurie de Guillemen a appartenu jadis à la famille Kerguisel. Les Essarts a appartenu en 1500 à Gilles de Kergutenne. Rancouet, qui possédait au moment de la Révolution un droit de moyenne et basse justice, appartenait à la Révolution à Laurent de Rochefort. Le manoir de Couetlézan appartenait à Sébastien de l'Hermitage. Le manoir de Crouézavis appartenait à Guillaume Le Chevalier.

 

Lors de la réformation du 11 novembre 1426, sont mentionnés à Langast les nobles suivants : Pierre de Kermene, Alain Gaupichier, Eonnet Longuespee, Guilleme Goupil, Thomas de Couesliran, Olivier Rouaust, Perret Goupil, Roland Quatrebars et Jehan de Quengou.

 

Lors de la réformation du 2 mars 1536, sont mentionnées à Langast les maisons nobles suivantes : La Roche, Le Vaurio, La Hardiais, La Fontaine-Orain et Le Montrel (à Jehan de Quengo), Les Essarts et La Ville-es-Besnard (aux héritiers de Gilles de Kermené), La Noe-Tains (à Guille du Gourvinec), Les Croisins (à Mathelin Le Chevalier), Les Yeux-des-Raies (au sieur du Vauclair en Plémy), Le Colisan et Le Valet (à Bastien de Lhermitage), Quilmin (au sieur de Kergomar), La Ville-es-Bretz (à Marguerite Gaupichier), La Touche-Goupil (au sieur du Fou, anciennement au sieur du Rochay), Busson (à René de Kermené, sieur de La Touche) et une maison (à Olivier Rouaud).

 

A la "montre" (réunion de tous les hommes d'armes) de Tréguier de 1480, on comptabilise la présence de 9 nobles de Langast :

 

 

Guillaume DE COUELIZAN (20 livres de revenu) : porteur d'une brigandine et comparaît armé d'une vouge ;

 

Alain DE KERMENE de Kermené (250 livres de revenu) : comparaît vêtu en homme d'armes ;

 

Roland DE QUENCO de le Rochay (600 livres de revenu) : comparaît en homme d'armes ;

 

Guillemette DU CRAN (40 livres de revenu) : porteur d'une brigandine et comparaît en archer ;

 

Michel DU CRAN (5 livres de revenu) : porteur d'une brigandine et comparaît armé d'une vouge ;

 

Guillaume GAUPICHIER : porteur d'une brigandine et comparaît armé d'une vouge ;

 

Pierre GAUPICHIER (10 livres de revenu) : porteur d'une brigandine et comparaît armé d'une vouge ;

 

Jacques JOUNIN : porteur d'une brigandine et comparaît en archer ;

 

Gilles LE BERRUYER (40 livres de revenu) : porteur d'une brigandine et comparaît en archer ;

 

 

 

ETYMOLOGIE et HISTOIRE de PLEMY

 

Plémy vient du breton « ploe » (paroisse) et de Saint Méoc ou Saint Mic. ou Saint-Maioc

 

Plémy est une ancienne paroisse primitive qui englobait jadis outre le territoire actuel de Plémy, ceux de Moncontour, d'Hénon et de Quessoy. 

 

Plémy (Plemic) est cité comme paroisse dans les chartes de l'abbaye de Saint-Melaine de Rennes en 1132 (confirmation des biens de l'abbaye, faite par Jean, évêque de Saint-Brieuc) (Anc. év. VI, 120). Au cours du dernier tiers du XVIIIème siècle, des prêtres calvinistes s’installent aux lieux-dits Le Temple (Vauclair), La Ville-Pierre et Le Verger (en Plémy).

 

Au Moyen Age, la paroisse de Plémy appartient, comme aujourd'hui, au diocèse de Saint-Brieuc. Elle dépendait de la subdélégation de Moncontour et ressortissait à la cour royale de Rennes. La cure était à l'ordinaire et M. le comte de Rieux en était le seigneur au moment de la Révolution. Plémy élit sa première municipalité au début de 1790 et devient chef-lieu de canton jusqu'en 1801. 

 

Depuis son érection en commune en 1790, le territoire de Plémy est amputé en 1792 (arrêté départemental du 1er décembre 1792) au profit de Moncontour des faubourgs du Bourgneuf et d'Arondel. On n'a semble-t-il ni retrouvé cet arrêté ni sa confirmation par l'Assemblée législative. Cependant, il était encore exécuté provisoirement en octobre 1797 (Arch. des Côtes-d'Armor, 1L 179, fol. 7v°, 1L 180, fol. 85 v°, 111 v°). 

 

Par une ordonnance du 24 mars 1824, Plémy cède à nouveau en 1824 à Ploeuc (Ploeuc-sur-Lié) deux fractions au voisinage du village des Vieilles-Rues (en Plémy) en échange de deux fractions de territoire, l'une située à la limite de Plouguenast, l'autre au sud du village de Quilmet (en Plémy). 

 

On rencontre les appellations suivantes : Par. de Plemic (en 1132), Plemic (en 1225, en 1233, en 1274, en 1306-1308 et vers 1330), Pleimyct, Pleimyt (en 1420), Plemic (en 1426, en 1478), Plemy (en 1690, archives des Côtes d'Armor, 1E713).

 

Note : la commune de Plémy est formée des villages : Grand-Cocolain, Petit-Cocolain, le Temple, Moulouet, le Bonrio, Saint-Laurent, le Coudray, Quilmet, Brangolo, les Alleux, le Gué-Beuroux, le Vauclerc, les Tesnières, Ville-Pierre, Lieu-Ruelland, Carford, Saint-Meux, Launay-Cotio, Ville-Tiou, Gatinée, la Ville-Lyo, Forville, etc...

 

PATRIMOINE de PLEMY

 

 

l'église Saint-Pierre et Saint-Paul (1857-1922), oeuvre de l'architecte Alphonse Guépin et reconstruite à l'emplacement de l'ancienne église du XVIème siècle. L'ancien édifice se composait d'une seule nef de 42 mètres de long, flanquée d'une chapelle au Sud, longue de 15 mètres environ, et au nord, d'une autre petite chapelle construite en 1807. Le clocher datait de 1731. A l'intérieur, on pouvait voir un autel antique sur lequel étaient sculptés des personnages en assez grand nombre, deux beaux tabernacles, et un tableau fait à Paris, en 1628, par Balthazar et représentant la présentation de Jésus au Temple. Cet autel et ce tableau provenait de la chapelle d'André le Porc, située jadis où était la caserne, à Saint-Brieuc. Le nouvel édifice est en forme de croix latine et comprend une nef flanquée de bas-côtés ainsi qu'un clocher qui date de 1922 ;

 

la chapelle Saint-Laurent (1676). Elle est de forme rectangulaire et comporte une chapelle latéral située au Nord. Elle abrite un bénitier orné d'un grotesque du XVème siècle. Le retable en bois sculpté et peint, dédié à la sainte Famille, date du XVIIème siècle et porte les armes de la famille Boisboissel (anciennement Boisboessel et Bouesbouexel ou Bouesbouessel). ;

 

la chapelle du Vauclair (début du XVIème siècle), édifiée par la famille de Coligny (de religion protestante) ;

 

la chapelle Notre-Dame de la Croix (XVIIème siècle). Elle est de forme rectangulaire. L'édifice est reconstruit au XIXème siècle. La chapelle abrite les statues anciennes de saint Pierre, saint Roch, Notre-Dame de la Croix et Notre-Dame de Délivrance ;

 

la chapelle Saint-Gilles ;

 

l'ancienne chapelle Saint-Sébastien, aujourd'hui disparue et située jadis dans le bourg même ;

 

l'ancien temple protestant de la Ville-Pierre (XVIIème siècle) ;

 

la croix de la Belle-Place (XVème siècle). Elle comporte un bas-relief présentant le le Christ bénissant deux enfants ;

 

les deux croix de Saint-Laurent (XVIIIème siècle) ;

 

la croix de Saint-Meux (moyen âge), de Boissy (XVIIIème siècle), du Bas-Drény, de la Ville-aux-Péchoux (XVIIème siècle), de la Ville-Pierre (XVIIIème siècle), de Vauclair (XVème siècle), de la Tantouille (1798) ;

 

le château ou manoir du Vauclair (XVème siècle), propriété successive des familles Bouëtel, La Motte d'Orfeil (en 1514) puis Coligny (au XVIème siècle). Propriété de Jacques de La Motte en 1514 et de Philippe de La Motte en 1536. On trouve aussi comme propriétaires les familles Rosmadec, Rieux, Lescouët et Gouzillon de Bélizal ;

 

le manoir de Vaupatry (XVIème et XVIIIème siècles). Cette terre appartenait à Amaury Frion en 1514 et à François Gouyguet en 1536 ; 

 

le manoir des Aulneaux (XVIIème siècle). Cette terre (encore appelée Ormeaux) appartenait à Jean Gourdel en 1514, en 1536 et en 1569

 

le manoir de Launay-Cotio (XVIème siècle et 1729). Propriété de Tristan Morel en 1514 et de Gilles Morel en 1569 ;

 

le manoir du Quilmet (XVIIIème siècle) ;

 

le manoir de Ville-Norme (XVIème siècle), propriété de la famille Le Mintier au XVIème siècle. Propriété de Jacques Le Mintier en 1514 et de Jean Le Mintier en 1536. Cet édifice servira de repaire aux chouans ;

 

la maison du pasteur de la Ville-Pierre (XVIIème siècle) ;

 

les maisons du Clos-Neuf (XVIIème siècle), du Val (XVIIème siècle), des Tesnières (1661), de Vauby (1645), La Ville-aux-Pêchoux (XVII-XIXème siècle) ;

 

la ferme de la Ville-Norme (XVIème siècle) ;

 

la fontaine des Fonts de la Ville-Bouvier (XVIIIème siècle) ;

 

la fontaine-lavoir de Saint-Laurent (XVIème siècle) ;

 

11 moulins dont le moulin à vent des Terres-Renard et les moulins à eau de Cohorno, de Lannay, du Vau-Patry, de la Forêt, Neuf, de Pisse-Oison, de Bouillon, du Bas-Dreny (XVII-XVIIIème siècle), du Vauclair (XVI-XVIIème siècle), ..

 

A signaler aussi :

 

 

la motte féodale d'Avalleuc ou Avaleuc (XI-XIIème siècle) ;

 

la villa du Breil (époque gallo-romaine) ;

 

le menhir de la Roche-Longue (époque néolithique), situé au Haut-Drény ;

 

les deux menhirs du Bas-Drény (époque néolithique) ;

 

les souterrains du Drény et du Frèche (âge du fer) ;

 

l'enceinte de la Cour-Durand (moyen âge).

 

ANCIENNE NOBLESSE de PLEMY

 

La seigneurie du Vauclerc (ou Vauclair) possédait jadis un droit de haute, moyenne et basse justice et appartenait à Jacques de La Motte (en 1514) puis au comte de Rieux au moment de la Révolution. Ce domaine a vu naître Amaury de la Motte, qui fut successivement évêque de Vannes, ambassadeur auprès des rois de France et d'Angleterre, enfin évêque de Saint-Malo en 1433.

 

La seigneurie de La Ville-Norme possédait jadis un droit de haute, moyenne et basse justice et appartenait à Jacques Le Mintier en 1514.

 

La seigneurie de Brangolo possédait jadis un droit de moyenne justice et appartenait à Guyon de Launay en 1514 et à M. de Boncours en 1789.

 

La seigneurie de Launay-Cotio possédait jadis un droit de haute, moyenne et basse justice et appartenait à Gilles Morel en 1569 et à Mme Brizeux (au XIXème siècle). Sa chapelle privée était dédiée à saint Gilles.

 

On mentionne aussi d'autres terres nobles à Plémy : la Ville-Pierre, Maupetit (à Peronnelle de Couesquen, en 1514), Lescouet, Limoëlan, Bogard, la Bréhaudière (à la Ville de Moncontour, en 1514, et à Jehan Le Douarain, en 1536), Quimet, d'Enhaut, d'Enbas. 

 

Lors de la réformation de 1426, sont mentionnés à Plémy les nobles suivants : Guillotin Huet, Guillou Morel, Guillaume de Launay, Alain du Perre, dame Jehanne de La Moussaye, Bertrand Mouesson, Olivier Gallon, Guillaume Feron, Relicta Johan de Launay, Olivier Bernou, Olivier Le Boulongier, Relicta Guillaume Le Boulongier, Agaisse Riou, Guillou Le Boullongier, Collet Henry et Guillotin Riou.

 

Lors de la réformation du 2 mars 1536, sont mentionnées à Plémy les maisons nobles suivantes : Le Vauclair et La Ville-Baillebois (à Philippe de La Motte), La Ville-Mentet (à François Madeuc), La Ville-Norme (à Jehan Le Myntier ou Mintier), Brangolo (à Olive de Launay), Le Bouillon (à Gilles Huet), Launay (à Hélène de Launay, anciennement à Gilles Huet), Les Aulneaux et Ormeaux (à Jehan Gourdel), une autre maison du Launay (à Jacques de Launay), une autre maison du Launay (à Isabeau Le Boulongier), une autre maison du Launay (à François Herry), Le Drévy (à Charles Lorans, anciennement à Guillaume Jouan), autre maison Le Drévy (à Jehan Lorans), La Bréhaudière (à Jehan Le Douarain), Le Vaupatry (à François Gouyguet), La Noë (à Antoine de L'Isle).

 

A la "montre" (réunion de tous les hommes d'armes) de Saint-Brieuc de 1480, on comptabilise la présence de 17 nobles de Plémy :

 

 

Jehan BUDES (7 livres de revenu) : porteur d’une brigandine et comparaît armé d’une pertuisane ;

 

Guillaume CADIN (1 livre de revenu) : porteur d’une brigandine et comparaît armé d’une jusarme ;

 

Guyon DE LA MOTTE de Vauclerc (2500 livres de revenu) : excusé comme appartenant à la maison du duc ;

 

Charles DE LAUNAY de Brangolo (80 livres de revenu) : excusé comme appartenant à la maison du duc ;

 

Olivier DE LAUNAY (30 livres de revenu) : porteur d’une brigandine et comparaît en archer ;

 

Morice DE LISUZEN (40 livres de revenu) : porteur d’une brigandine et comparaît en archer ;

 

Jehan DU PARC (200 livres de revenu) : porteur d’une brigandine et comparaît en archer ;

 

Guillaume FRION (5 livres de revenu) : excusé ;

 

Olivier FRION (30 livres de revenu) : porteur d’une brigandine et comparaît en arbalétrier ;

 

Bertrand GOURDEL (90 livres de revenu) : porteur d’une brigandine et comparaît en archer ;

 

Alain HENRY (7 livres de revenu) : défaillant ;

 

Charles HUET (80 livres de revenu) : porteur d’une brigandine et comparaît en archer ;

 

Pierre HUET (15 livres de revenu) : porteur d’une brigandine et comparaît en archer ;

 

Michel JOUHAN (5 livres de revenu) : défaillant ;

 

Guillaume LE BOULENGIER (60 livres de revenu) : porteur d’une brigandine et comparaît en archer ;

 

Roland LE MINTIER (100 livres de revenu) : porteur d’une brigandine et comparaît en archer ;

 

Olivier LORANS (12 livres de revenu) : porteur d’une brigandine et comparaît en archer ;

 

 

 

ETYMOLOGIE et HISTOIRE de PLESSALA

 

Plessala vient du breton « ploe » (paroisse) et de Sala ou Sula, un saint breton inconnu. A noter qu'il a existé une sainte Saula.

 

Plessala est une ancienne paroisse primitive qui englobait jadis outre le territoire actuel de Plessala, ceux de Saint-Gilles du Mené, Saint-Jacut du Mené, Saint-Gouéno, Collinée et une partie du territoire de Langast.

 

Plessala (Plesala) a le titre de paroisse dès 1255, dans les chartes de l'abbaye de Boquen : donation d'Olivier de Plessala (écuyer) à l'abbaye de Boquen (Anc. év. III). Dans un acte de 1274, on mentionne que cette abbaye possède aussi des droits au village de Cariolet (Karriozet) : il s'agit d'une donation des ancêtres d'Alain de Crénole (Cnec Nole)

 

La forme actuelle Plessala existe dès 1274. Sous l'Ancien Régime, la paroisse de Plessala fait partie du diocèse de Saint-Brieuc. Sans doute est-ce à la présence des Cisterciens que l'on trouve un village nommé l'Abbaye, au nord-est du bourg.

 

En 1364 (par acte du 27 septembre 1364), Pierre Poulard (sieur de Kerberzault), chevalier et conseiller du duc Jean IV, donna, du consentement de Constance de Keraoul (ou Kerraoul), son épouse, les dîmes de la paroisse de Plessala, appelées dîmes de Bréhec et qu'ils tenaient de Charles de Blois et de Jeanne de Bretagne, valant 6 tonneaux de froment, à l'abbaye de Beauport, avec 14 livres de rente qu'il possédait sur le manoir de Tuonjoces (en la paroisse de Pléhédel) pour la fondation d'une messe à perpétuité dans l'église de cette abbaye. Pierre Poulard était frère de Guillaume, évêque de Saint-Malo et peut-être aussi de Geoffroy Poulard, un des courageux champions du combat des Trentes, en 1351.

 

L'ancienne paroisse de Plessala, au diocèse de Saint-Brieuc, avait pour subdélégation Moncontour et pour ressort Rennes. Sa cure était à l'alternative. Pendant la Révolution, les reliques de saint Mathurin ont été cachées à Plessala (un procès verbal en a constaté l'authenticité). En 1794, des chouans investissent la maison communale de Plessala, et en 1795, ils brûlent des archives notariales. En 1796, quatre contre-révolutionnaires de Saint-Brieuc sont fusillés dans le bourg de Plessala.

 

Depuis son érection en commune en 1790, le territoire de Plessala a été augmenté en 1809 (arrêté préfectoral du 3 juin 1809) de la lande dite "forêt de Moncontour" et a cédé, en 1828 (ordonnance du 3 janvier 1828), plusieurs fractions (les deux premières à Saint-Gouéno et les deux autres à Saint-Gilles-du-Mené). La fraction de Saint-Gouéno comprend les villages de Kerfiac, Kermené, La Philippaie, Le Chauchy, La Ville-de-Lait, Les Clôtures, Kerouet, Le Grand-Cas, Le Plat-des-Ogniaux et Le Cas-du-Sable. La fraction de Saint-Gilles-du-Mené comprend les villages de La Touche, La Picaudais, Le Perray, Kerillan, Bellevue et Le Fossés.

 

On rencontre les appellations suivantes : Par de Plesala (en 1255, en 1274), Plesala, Ploesala (en 1305), Eccl. de Plessala (vers 1330), Ploessalla (en 1441), Plexalla (en 1480), Plessalla (en 1514)

 

Note : la commune de Plessala est formée des villages : le Gué, Kermeur, la Forêt-Fauchoux, la Forêt-d'Abas, la Forêt-d'Ahaut, la Villon, le Plessis, Saint-Eudit, le Clos-Neuf, les Cloets, le Jean-Roussel, les Clos-Secs, la Touche-du-Beau, la Bréganais, le Creux-Chemin, le Beigna, la Ville-Neuve, Truflait, le Village, la Ville-Onière, Haute-Ville aux Roberts, le Valérien, Livoyer, les Fossés, la Brousse, la Haye, le Vau-Bernier, le Breil, Crémandu, la Ville-Herniel, la Ville-Bernay, Saint-Grein, Langastpré, les Dains, les Terjons, la Ville-Agan, la Fontaine Hubys, Ville-Jausse, le Bois-Jean, les Rues Derien.

 

PATRIMOINE de PLESSALA

 

 

l'église Saint-Pierre (1845-1846), oeuvre de l'architecte Alphonse Guépin. La première pierre de la nouvelle église est bénie le 1er juin 1845. L'église est bénie le 16 juin 1851. En forme de croix latine, avec bas-côtés, elle renferme un transept et un choeur à chevet de forme polygonale. Elle abrite des fresques d'E. Monfort, peintre de Saint-Brieuc, représentant le pèlerinage de sainte Eutrope et de Notre-Dame du Rosaire ;

 

la chapelle Notre-Dame de la Hautière (XVIIIème siècle), édifiée par Jeanne Guy et Jacques Sauvé. Elle est en forme de croix latine et possède un chevet de forme polygonale. La chapelle abrite plusieurs statues des XVIème et XVIIème siècles. La statue de Notre-Dame de la Marche date du XVI-XVIIème siècle ;

 

la chapelle Sainte-Elisabeth de Saint-Udy (XVI-XXème siècle). Elle est de forme rectangulaire. Elle est se trouve à l'emplacement d'une ancienne chapelle mentionnée dès 1255 ayant, semble-t-il, appartenu à la famille du Bosc (ou Dubosc)

 

une croix de pierre du moyen âge ;

 

une croix (XVIIème siècle), située entre le bourg et Longuerais ou Longuenais ;

 

les croix de Livoyer (1770), de la Basse-Ville, de Villeneuve (1789), du Bois-Batailly (XVIIème siècle), de la Hautière (XVIIIème siècle) ;

 

le manoir de Livoyer (1628). L'édifice comporte une tourelle-escalier ;

 

le manoir de Crénolle ou Crénol (XVII-XVIIIème siècle). Ce manoir possédait jadis une chapelle privée et des douves et était la propriété de Catherine de Rostrenen en 1514 et de Jacques Madeuc, seigneur du Guemadeuc (en Pléneuf-Val-André), en 1536 ;

 

le manoir de Kerdreux (XVIIIème siècle). L'édifice comporte trois bâtiments d'époques différentes ;

 

la maison de la Hautière (1693) ;

 

les fermes du Bois-Batailly (XVIIIème siècle), des Longuerais ou Longuenais (1616) ;

 

la fontaine Saint-Elisabeth (XIIIème siècle) ;

 

la fontaine dédiée à saint Pierre et située près de l'église paroissiale de Plessala ;

 

17 moulins dont le moulin du Gros-Chêne (1628) ;

 

A signaler aussi :

 

 

le lavoir (XVIIIème siècle), situé à La Ville-Mérantel ;

 

le lavoir, situé près de l'église paroissiale de Plessala ;

 

des substructions romaines à La Hautière, à La Nouette et à Kerdreux, La Trufflais et aux Maisons ;

 

la découverte de monnaies en or du Bas-Empire à Kerdreux ;

 

l'ancienne croix de la Fontaine-Saint-Père, aujourd'hui disparue. Elle a été bénie le 3 juillet 1789 ;

 

ANCIENNE NOBLESSE de PLESSALA

 

Au XVIIIème siècle, la paroisse de Plessala compte deux hautes juridictions : les seigneuries de La Ville-Orio et de Crénolle (ou Crénol). Par lettres patentes d'avril 1779, la terre de Crénolle en Plessala est érigée en marquisat en faveur d'Anne-Louis de Quengo.  

 

A la Révolution Plessala avait pour maisons nobles : Crénolle (haute, moyenne et basse justice), Cornéan (moyenne et basse justice), Penhouet (haute, moyenne et basse justice) qui appartenaient à M. de Crénolle. La Ville-Orio qui possédait un droit de haute, moyenne et basse justice, appartenait au moment de la Révolution à M. du Halgoët.

 

Lors de la réformation du 20 novembre 1426, sont mentionnés à Plessala les nobles suivants : Robin Le Veneurs, Perret Le Birouyer, Olivier Longuespee, Michel Olivier, Guillaume du Cran, Guillaume Le Veneurs (Vau-Millon), Louis Le Veneurs, Relicta Thomas Veillon, Jacquet de Kermene, Guillemet Rouaust, Relicta Alain Frion et Jehan des Fosses.

 

Lors de la réformation du 4 mars 1536, sont mentionnées à Plessala les maisons nobles suivantes : Crénol (à Jacques Madeuc, seigneur du Guémadeuc en Pléneuf-Val-André), Penhouët-Moulin, La Ville-Menguy et Le Vau-Milon (à Christophe de La Motte, sieur du Vauclair), Cariolet, La Porte et La Grange (à Amaury Le Venoux), La Trufflaie (à un nommé Kermené), La Ville-Gourio, La Tranchardais, La Trousselais, La Houssaye et La Ville-Menantel (à Jehan de Quengo), Saint-Eny (à Marguerite Le Methaer), La Ville-Orio (à Noël Phelippes), Le Plessis (à Charles de Beaumanoir, sieur du Besso), Les Clouets (à Jehan de La Porte, sieur de Vesins), La Touche-Jouan (à Amaury Cadier, épouse de Henri Maceot), La Touche en Saint-Gille-du-Mené (à Catherine de Kermené), Le Val (à Gille de Bocenit), Le Bois-Jan (à Gilles Le Venneur) Le Cep (à un nommé de Launay), La Gournelais (à la fille de Guillaume Le Gourvynec, épouse d'un nommé La Tousche), une autre maison Le Cep (à un nommé de Bonnamour de Saint-Thélo), Langaspré (à Guillaume Longuespee), une autre maison Langaspré (à Alain Ollivier), La Ville-Delée en Saint-Gouéno (à Jean Joret, époux de Matheline Millon), La Houssaye (à Guillaume Rouaud), Galouan (à Catherine Millon, épouse de Gilles du Parc), La Brousse (à Guillemette des Fossez, épouse de Thébaud Le Borgne), Kerfiac (à Pierre de Kermené), La Potelais (à un nommé Le Mintier, sieur de La Ville-Normes), Le Placeil (à Jehan Prise), La Ville-Josse (à François Perrin).

 

A la "montre" (réunion de tous les hommes d'armes) de Saint-Brieuc de 1480, on comptabilise la présence de 24 nobles de Plessala :

 

 

Jacques BATAILLE (7 livres de revenu) : porteur d’une brigandine et comparaît en archer ;

 

Noël DE KERMENE (10 livres de revenu) : porteur d’une brigandine et comparaît en archer ;

 

Catherine DE LA PORTE (40 livres de revenu) : porteur d’une brigandine et comparaît en archer ;

 

Bertrand DE LA TOUCHE (2 livres de revenu) : porteur d’une brigandine et comparaît armé d’une pertuisane ;

 

Arthur DE QUENGO (160 livres de revenu) : porteur d’une brigandine et comparaît en archer ;

 

Guillaume DU CRAN (5 livres de revenu) : porteur d’une brigandine et comparaît en archer ;

 

Guillaume GOUBIN (3 livres de revenu) : porteur d’une brigandine et comparaît armé d’une pertuisane ;

 

Jacques JOUNIN de la Truflaye (12 livres de revenu) : excusé comme appartenant à une compagnie d’ordonnance ;

 

Henri LE BERRUYER (5 livres de revenu) : porteur d’une brigandine et comparaît armé d’une vouge ;

 

Mathelin LE VENOURS (50 livres de revenu) : excusé comme appartenant à une compagnie d’ordonnance ;

 

Yvonnet LE VENOURS (20 livres de revenu) : porteur d’une brigandine et comparaît armé d’une pertuisane ;

 

Pierre LONGUESPEE (40 livres de revenu) : porteur d’une brigandine et comparaît en archer ;

 

Pierre MILLON (25 livres de revenu) : porteur d’une brigandine et comparaît armé d’une vouge ;

 

Vincent MILLON (40 livres de revenu) : porteur d’une brigandine et comparaît armé d’une jusarme ;

 

Pierre PERRIN (10 livres de revenu) : porteur d’une brigandine et comparaît armé d’une jusarme ;

 

Roland ROUAULT : porteur d’une brigandine et comparaît armé d’une pertuisane ;

 

Robin VEILLON (30 livres de revenu) : porteur d’une brigandine et comparaît en archer ;

 

Guillemette DES FOSSEZ (20 livres de revenu) : porteur d’une brigandine et comparaît armé d’une jusarme ;

 

Jehan DES FOSSEZ : porteur d’une brigandine et comparaît armé d’une vouge ;

 

Alain GOURDEL (20 livres de revenu) : porteur d’une brigandine et comparaît armé d’une jusarme ;

 

Guillaume GOURDEL de Penhouet (50 livres de revenu) : porteur d’une brigandine et comparaît en archer ;

 

Guillaume LE METAYER (15 livres de revenu) : porteur d’une brigandine et comparaît en archer ;

 

Jehan OLLIVIER (20 livres de revenu) : excusé comme appartenant à une compagnie d’ordonnance ;

 

Robin PHILIPPES (20 livres de revenu) : porteur d’une brigandine et comparaît en archer ;

 

A la "montre" (réunion de tous les hommes d'armes) du 10 juillet 1569, on mentionne 9 nobles de Plessala :

 

 

Jacques JOREL (sieur de La Ville-Delée en Saint-Gouéno) ;

 

Jean PHILIPES (La Ville-Orio) ;

 

Normand PRESE (sieur du Plessis) : défaillant ;

 

Jean LE BRET (sieur de La Ville-Etienne) : défaillant ;

 

Julien LE PARC (sieur de Galouan) : défaillant ;

 

Guillaume DU BOSCQ (sieur de La Touche-du-Bas) : défaillant ;

 

Mathurin LE VENEUR (sieur de Cariolet) : défaillant ;

 

Eustache OLLEN (sieur de La Coudre) ; 

 

Thébaud ALLAIN (sieur de Laugey) ;