La Chèze | Le Cambout | Coetlogon | La Ferrière| Plemt | Plumieux | La Prenessaye | St Barnabé | St Etienne du Gué de l'Isle


 

Le canton de la Chèze

Le canton de la Chèze fait partie de l'arrondissement de Saint-Brieuc (Bretagne - Côtes d'Armor - Trégor / Goëlo / Argoat / Penthièvre ....). 

Le canton de la Chèze a été créé en 1790. Quelques modifications minimes ont été apportées. En 1842, la frairie de Bublion, de Plémet, a été annexée à la commune de Laurenan (canton de Merdrignac). La commune de Plumieux a donné naissance à la commune du Cambout (en 1866) et à la commune de Coëtlogon (en 1870).

Le canton de Chèze comporte aujourd'hui 9 communes.

  LA CHEZE ( La Chèze ) ;
  LE CAMBOUT ( Le Cambout ) ;
  COETLOGON ( Coëtlogon ) ;  
  LA FERRIERE ( La Ferrière ) ; 
    PLEMET ( Plémet ) ;  
 
  PLUMIEUX ( Plumieux ) ; 
  A PRENESSAYE ( La Prénessaye ) ;  
  SAINT-BARNABE ( Saint-Barnabé ) ;  
  SAINT-ETIENNE-DU-GUE-DE-L'ISLE ( Saint-Etienne-du-Gué-de-l'Isle ) ;
 

ETYMOLOGIE et HISTOIRE de LA CHEZE

La Chèze vient, semble-t-il, du latin « casa » (maison, forteresse).

La Chèze est un démembrement de l'ancienne paroisse primitive de Plumieux. La Chese est mentionné dès 1239 et relève du doyenné de Penthièvre, mais appartient au comté de Porhoët. On trouve la forme la Cheze dès 1241 (cartulaire de la seigneurie de Fougères). 

La ville s’est développée autour du château de la Chèze (fortericia de la Cheze et villa de la Cheze), édifié par Eudon II, le vicomte de Porhoët de 1142 à 1180 (fondateur de l'abbaye de Lanthenac ou Lantenac, en 1149). Au XIIème siècle, Eudon II, comte de Porhoët, vicomte de Rennes, épouse en premières noces Berthe de Bretagne, fille du duc Conan III, veuve d'Alain Le Noir, comte de Richemont, et donne à ses deux filles cadettes le château et châtellenie de La Chèze et de La Trinité, avec la forêt de Loudéac. Ce démembrement du comté de Porhoët, après avoir appartenu aux seigneurs de la Marche et à Philippe le Bel, est réuni par acquêt du connétable Olivier de Clisson et porté par le mariage de la fille aînée de celui-ci dans la maison de Rohan. Siège d'une châtellenie s'étendant sur 21 paroisses ou trèves, La Chèze échoit en 1239, avec La Trinité et la forêt de Loudéac, à Aliénor de Porhoët, fille d'Eudon III et femme d'Alain V, vicomte de Rohan qu'elle a épousé en 1228 (Mor., Pr. I, 1010), puis à son fils et plus tard entre les mains des vicomtes de Rohan. En 1267, Aliénor exempte de la taille les habitants du bourg de La Chèze. La seigneurie est annexée au duché de Rohan en 1603. 

 

La Chèze (La Chesse) a le titre de paroisse dès 1427 (archives de Loire Atlantique, B2978). Cette paroisse appartient au diocèse de Saint-Brieuc et avait jadis pour succursale, la Ferrière. La ville de la Chèze élit sa première municipalité au début de 1790.

L'ancienne paroisse de La Chèze avait pour subdélégation Josselin et pour ressort le siège royal de Ploërmel. Son bourg était le lieu d'exercice de la juridiction de son nom, de celles d'Estner, de Glécour (ou Glécouet), de Lantenac ou Lanthenac (l'abbaye est maintenant dans la commune de La Ferrière) et de Timadeuc. Le duc de Rohan était seigneur de la châtellenie de La Chèze. 

On rencontre les appellations suivantes : La Chese (1239), forteritia et villa de la Cheze (en 1241), Chesia (en 1250), La Cheise (1302), eccl. de Chesia (vers 1330), La Cheze (en 1424).

Note 1 : A la fin de 1487, le prince d'Orange, commandant l'armée ducale, assiège le château de La Chèze, appartenant au vicomte de Rohan, mais doit se retirer avant le 27 décembre sans prendre la ville. En mars 1488, l'armée ducale, commandée par le maréchal de Rieux, met de nouveau le siège devant La Chèze. Le Vicomte de Rohan remet alors la place au duc de Bretagne par traité du 26 mars 1488. En janvier 1490, le maréchal de Rieux, en révolte contre la duchesse Anne de Bretagne, fait investir la Chèze par Odet d'Aydie, sire de Lescun. En avril 1603, la vicomté de Rohan est érigée en duché et pairie de France en faveur de Henry de Rohan. La châtellenie de la Chèze en forme un des membres. En novembre 1628, à la suite de la confiscation du duché de Rohan par le Roi, la garnison de la Chèze rend le château. Henri de Rohan rentre en grâces en août 1629 et recouvre ses biens. Le 13 avril 1638, le duché de Rohan, dont la châtellenie de la Chèze est un des membres, s'éteint par la mort du duc. Par lettres patentes données à Paris en décembre 1648, le duché de Rohan et pairie de France comprenant le membre de la Chèze est à nouveau érigé en faveur de Henry Chabot, gendre du dernier duc. Ce second duché de Rohan subsiste jusqu'à la Révolution.

Note 2 : la commune de La Chèze est formée des villages : Bellevue, le Presbytère, Septfaut, Lagrange, etc...

 

PATRIMOINE de LA CHEZE

 

l'église Saint-André (XVème siècle - 1707 - 1806). Il s'agit de l'ancienne chapelle Notre-Dame de la Croix, qui date du XIème siècle. Cette chapelle est restaurée en 1707 par Louis Grignon de Montfort qui y établit une confrérie de la Croix. Elle remplace ensuite vers 1806 l'ancienne église paroissiale de la Madeleine, mentionnée dès 1424 et détruite durant la Révolution. Le bénitier en granit date du XVème siècle et porte les armes des familles de Clisson, de Rohan et de Navarre (il s'agit semble-t-il des fonts baptismaux de l'ancienne chapelle du château, propriété des ducs de Rohan). La chaire date du XVIIIème siècle. Le tableau intitulé "La Vierge Protectrice" date du XVIIIème siècle. L'aigle-lutrin date du XVIIIème siècle et provient de l'abbaye de Lanthénac (fondée en 1149 par Eudon II, comte de Porhoët et vicomte de Rennes). L'église abrite une Pietà (encore appelée Notre-Dame de la Croix ou Notre-Dame de la Pitié), en bois polychrome et qui date du XVIIème siècle ;

 

l'ancienne chapelle Saint-Michel, détruite en 1792 ;

 

le château ou manoir de la Grange (1610 ou 1670), situé rue de la Grange. Il s'agit d'un ancien rendez-vous de chasse de la famille de Rohan ;

 
 

le vieux château en ruines (appelé fortericia en 1241). Il s'agit d'une forteresse en 1429 (lettres de Jean V, n° 1850). Sa façade principale était tournée vers le Sud. Elle était flanquée de neuf tours massives et entourée de douves profondes. La tour du vieux château (XII-XIIIème siècle) subsiste. Le château est d'abord occupé par Aliénor de Porhoët, dame de La Chèze, puis devient la résidence d'Olivier de Clisson, seigneur de La Chèze. Il passe ensuite entre les mains de la famille de Rohan suite au mariage de Béatrix de Clisson, comtesse de Porhoët, avec Alain VIII, vicomte de Rohan et de Léon, mort en 1429. Jean Ier de Rohan y habite entre 1352 et 1396. Il est assiégé par les troupes anglaises en 1362 ou 1363 : le siège des Anglais est levé grâce à l'intervention de Geoffroi de Pluméliau et de quelques chevaliers. Le 9 août 1379, le vicomte Jean Ier ratifie au château le testament de son épouse Jeanne de Navarre. En 1381, la garnison de la Chèze bat la campagne et tue un grand nombre de soldats anglais. En février 1396, Jean Ier de Rohan décède. Son fils Alain VIII lui succède et doit payer 3000 livres au duc de Bretagne pour le rachat de la vicomté et de La Chèze. Alain VIII de Rohan fait exécuter divers travaux d'aménagement au château entre le 12 janvier et le 6 avril 1421. Quelques années plus tard, Alain VIII rédige son testament à La Chèze où il meurt le 25 juillet 1429. Marié en premières noces à Marguerite de Bretagne (fille du duc Jean IV), Alain IX devient veuf en 1428. Il épouse en 1450 Marie de Lorraine. De cette union naît le futur Jean II au château de La Chèze, le 6 novembre 1452. Le 10 février 1454, un traité de mariage est établi au château en vue d'union du futur Jean II qui n'a que deux ans, avec Marie de Bretagne, fille du duc François Ier. Puis Alain IX étant à nouveau veuf, épouse en 1454 Peronnelle de Maillé. Malade, Alain IX rédige son testament au château de La Chèze le 22 février 1462. Le 8 mars 1462, le mariage de Jean II, vicomte de Rohan, avec Marie de Bretagne, fille du duc François Ier, est célébré dans la chapelle du château de La Chèze par Jean Prigent, évêque de Saint-Brieuc, en présence du duc François II et du vicomte de la Bellière. Le troisième fils de Jean II, Georges, naît au château en avril 1479 et meurt en 1502, avant son père. Le château est pris et occupé en mars 1488 par les troupes mercenaires allemandes du duc François II, commandées par le prince d'Orange. En janvier 1490, c'est au tour du maréchal de Rieux de faire investir La Chèze par Lescun. En 1591, le capitaine du château, François de Coetlogon, seigneur de La Motte-au-Vicomte, meurt. Il est remplacé dans ses fonctions par le seigneur de Querherio, qui est encore en place en 1597, avec titre de "gouverneur". Le château est démantelé en 1629 sur ordre de Richelieu. Une partie des pierres du château est vendue le 25 août 1743 et sert à l'édification de la nouvelle église de Loudéac. En 1779, le duc de Rohan est toujours seigneur de la châtellenie de La Chèze, qui dépend du siège royal de Ploërmel, mais le château est ruiné.. Le domaine de La Chèze est vendu le 25 août 1802 par le duc de Rohan à Louis Henri Janzé. Puis, le 22 novembre 1814, Janzé le revend au duc Louis Auguste de Rohan Chabot. En 1836, il subsistait encore du château "un édifice flanqué de neuf tours dont cinq étaient encore apparentes"

 
 

le manoir de Bellevue (XVIIIème siècle) ;

 

la maison (XVIème siècle), située rue de Rohan ;

 

la maison (XVIIème siècle), située au n° 10, rue de la Madeleine. Elle est encore appelée maison Beaubois. Il s'agit d'une ancienne propriété des moines de l'abbaye de Lanthénac ;

 

A signaler aussi :

 

 

la pierre gothique (1541), située Place de la Mairie. Elle marque l'emplacement de l'ancienne église Sainte-Magdeleine, détruite pendant la Révolution ; 

 

ANCIENNE NOBLESSE de LA CHEZE

Le 14 mai 1370, Olivier de Clisson, devient seigneur de la Chèze lorsqu'il prend possession, par échange, de la châtellenie de Josselin en Porhoët (Mor., Pr. I, 1639).

Lors de la réformation de 1426, sont mentionnés deux nobles de La Chèze : Jehan Le Comte (écrit Le Cointe, en 1427) et Guillo de Bodegat. S'ensuivent les officiers serviteurs des seigneurs de Rohan, de Porhoët et Quintin : Raoullet Le Fenour (arbalétrier du sieur de Rohan), Raoul Le Frere, Jacquet Travaille (charretier du sieur de Porhoët), Eon Robert (au service des Rohan), Jehan Morin (au service des Rohan), Eflam Maillart (au service des Rohan à Quintin), Godart Aiflier (au service des Rohan), Richard Lenglois (au service des Rohan), Hannequin du Boays (fauconnier), Thomas Besses (pâtissier).

Lors de la réformation du 27 mai 1536, sont mentionnées plusieurs maisons nobles de La Chèze et La Ferrière : Quillien, en la Ferrière (à Gilles Le Coamte, fils de Jehan Le Coampte), Quiauduc en la Ferrière (à Jehan de La Tronchaye), autre Quiauduc en la Ferrière (à Jehan de Couetlogon).

A la "montre" (réunion de tous les hommes d'armes) de Saint-Brieuc de 1480, on comptabilise la présence de 2 nobles de La Chèze :

 

 

Eonnet LE BRETON (20 livres de revenu) : porteur d'une brigandine et comparaît armé d'une vouge ;

 

Thomas LE COUAINTE (5 livres de revenu) : porteur d'une brigandine et comparaît armé d'une vouge ;

 

ETYMOLOGIE et HISTOIRE du CAMBOUT

Le Cambout vient, semble-t-il, du breton « combot » (division territoriale). Ce nom "Cambout" a connu l'aventure des mutations. C'est ainsi qu'on la trouve orthographiée : Quembot, Kembod, Quembout, avant de se stabiliser en Cambout. Les spécialistes de la langue bretonne (parlée dans le Porhoët par les émigrants bretons au Vème siècle) la voient dans les mots bretons "KAMM" (courbe) et "BOD" ("coat ou coët" - bois). Ainsi le Cambout tirerait son nom de la configuration de l'endroit : "La courbe du bois". Le nom du seigneur du lieu également. Sans doute  propriétaire d'une partie du bois, et séduit par le site vallonné, il y construisit son château. C'est ainsi que "Sire Alain y vivait au 12ème siècle" (Sire Alain de la courbe du bois ou du cambout).

Le Cambout est un démembrement de l'ancienne paroisse primitive de Plumieux. La première mention du Cambout concerne la seigneurie et la famille Cambout et date du XII-XIIIème siècle. Voici ce qu'écrit R. Kerviller dans son livre "La Bretagne et l'académie" : "Près des confins des départements des Côtes-du-Nord et du Morbihan, sur le territoire de Plumieux (qui relevait jadis de l'évêché de Saint-Brieuc et du comté du Porhoët), on voit encore au village du Cambout, les restes d'un vieux manoir. Là, dans un vieux château fort, sur l'un des reliefs de ce pays accidenté, où l'on trouve des traces de l'occupation romaine, vivait au 12ème siècle, le sire Alain du Cambout, chevalier preux de vieille race et l'un des plus féaux serviteurs des ducs de Bretagne.". Son blason se lisait: "de gueules (rouge) - à trois fasces(bandes horizontales) - échiquetées (divisées en carrés d'échiquier) - d'argent (blanc) - et d'azur (bleu)". Sire Alain possédait cette terre du Cambout, qui relevait des comtes du Porhoët. 

Le bourg de Cambout, siège d'une juridiction, appartenait jadis à la paroisse de Plumieux. Ce n’est que par un décret du 20 décembre 1862 que Le Cambout est érigé en paroisse indépendante. La commune est érigée par un décret du 13 janvier 1866 au détriment de la commune de Plumieux.

On trouve la forme Quembot en 1275 et Cambout en 1396.

 

Note 1 : le 19 septembre 1795, le château et les terres du Cambout, confisqués sur Pierre du Cambout, sont vendus comme bien national. Pierre Cambout les rachète le 1er juin 1805. 

Note 2 : le nom des habitants est sujet à contestations et souvent victime des imaginations facétieuses. Les habitants philosophes ne s'étonnent plus de se voir et entendre affublés de noms fantaisistes : Camboutins, Camboudins, Cambodgiens, Camboutais, etc...... C'est à un "du Cambout" qu'il faut recourir pour avoir l'appellation la plus vraisemblable et la plus valable. Voici pourquoi : Henri Charles du Cambout, évêque de Metz, est sacré  par le cardinal du Cambout du Coislin, son oncle, évêque d'Orléans. Elu à l'académie Française en 1710, son parrain commença son discours de réception, en latin par ces mots : "O cambutiadum clara gens ..." (O famille illustre du Cambout). Là est la clé de la dénomination authentique des habitants du Cambout. "Cambutiadum" est le génitif pluriel des mots latins " Cambutiades, cambutiadis" (avec la caution de l'académie). Les habitants du Cambout ont donc droit logiquement au nom de consonance latine de "CAMBUTIADES".

 

PATRIMOINE du CAMBOUT

 

 

l'église Sainte-Anne (1888-1893), oeuvre de l'architecte Jules Morvan. La première pierre de l'église est bénie le 31 juillet 1887. La tour date de 1893. Le pavage et le mobilier datent de 1894 à 1896 ;

 

le château du Cambout (XVIème siècle), propriété de la famille Cambout. Sire Alain possédait cette terre du Cambout, qui relevait des comtes du Porhoët. Les quatre premiers descendants d'Alain sont mentionnés dans les chartes du XIIIème siècle avec le titre de "chevalier ou miles", ce qui à cette époque indiquait une noblesse de race, mais aussi une illustration personnelle, car on ne naissait pas chevalier, on le devenait par ses hauts faits. Quelques seigneurs qui se sont distingués spécialement : Alain II, fils de Gilbert et de Marguerite de Matignon, qui sert sous du Guesclin en 1371, est échanson du duc de Montfort en 1372, écuyer de la duchesse de Bretagne en 1410 et échanson de la cour du duc Jean V en 1415. Jean du Cambout (frère d'Alain), qui est tué pendant la guerre de succession à Auray en 1364. Il combattait sous la bannière du vicomte de Rohan qui soutenait la cause de Jeanne de Penthièvre (dite Jeanne la boiteuse), femme de Charles de Blois, contre le comte de Montfort. Au retour de cette bataille (note une requête de 1546), les soldats du duc de Montfort, passant dans la région, "pillèrent et brûlèrent le manoir des du Cambout, n'y laissant ni meubles ni lettres aucunes". Etienne du Cambout (fils aîné d'Alain III et de Jeanne de Tournemine) naît au château du Cambout dans la deuxième partie du XIVème siècle. Il est écuyer et échanson du roi de France Charles VI en 1406, puis échanson du duc de Bretagne en 1423, capitaine de Chatel-Audren (Chatelaudren) en 1425, de la Hunaudaye et de Montcontour en 1429. Il meurt en 1442. René du Cambout est marié à Françoise Baie (dame de Coislin). Ce dernier ajoute à son titre celui de la seigneurie de Coislin, seigneurie qui devint marquisat. Il est commissaire des guerres en 1552 et capitaine des gentilshommes et de l'évêché de Saint-Brieuc. A partir de 1537, René et son épouse n'habitent plus régulièrement le château du Cambout, ils en font un pied-à-terre. Lorsque le château est détruit au temps de la ligue, la famille le fait reconstruire et fait planter des arbres au sud de l'habitation, arbres qui ont été abattus. Henri Charles du Cambout (fils du duc de Coislin du Cambout et de Magdeleine du Halgouët) naît à Paris le 5 septembre 1664. Il est nommé évêque de Metz en 1697, sacré le 22 décembre 1697 dans l'église des Feuillants (Paris) par le cardinal du Cambout du Coislin, son oncle, évêque d'Orléans. Il est premier aumônier du roi en 1700. Elu à l'académie Française en 1710, son parrain commence son discours de réception, en latin par ces mots : "O cambutiadum clara gens ..." (O famille illustre du Cambout). Il meurt le 28 novembre 1732, à l'âge de 68 ans, et il est inhumé dans la chapelle des pères de Nazareth (rue du temple à Paris). Avec lui s'éteint la pairie de Coislin et la branche aînée de la famille. Le dernier à porter le nom du Cambout est Pierre Adolphe du Cambout (branche cadette) du Coislin. Il est décédé au château de Nogentel (Marne), le 2 septembre 1873. Aux XVIIIème et XIXème siècles, le château et les terres deviennent la propriété des familles de Valori, de Saint-Pern et du Halgouët, qui joueront un rôle important dans la fondation de la paroisse de Sainte-Anne-du-Cambout ;

 
 

la chapelle (1633), située près du château du Cambout et aujourd’hui disparue ;

 

la croix de la Rabine (XXème siècle), située route de Lannouée ;

 

le manoir de la Ville-Jégu (XVIème siècle) ;

 

A signaler aussi :

 

 

l'enceinte de la Ville-Jégu (haut moyen âge) ;

 

l'enceinte et la motte castrale de Bodinaix (haut moyen âge) ;

 

ANCIENNE NOBLESSE du CAMBOUT

La seigneurie du Cambout possédait jadis un droit de haute, moyenne et basse justice. Jean du Cambout, arrière petit-fils d'Alain du Cambout, épouse Jeanne de Rohan en 1398. Cette seigneurie a appartenu au moment de la Révolution aux princes de Lambesq, de la maison de Lorraine. La famille du Cambout a pris des alliances dans la maison de Goyon-Matignon, au commencement du XIVème siècle. Etienne de Cambout, petit-fils de Gilbert, est tué à la bataille d'Auray en 1367. La famille du Cambout s'est éteinte avec Pierre-Adolphe du Cambout, dernier marquis de Coislin, mort au château de Noguentel, commune de Neuvy (Marne) le 2 septembre 1873.

A la "montre" (réunion de tous les hommes d'armes) de Saint-Brieuc en 1480 et de Tréguier en 1481, on ne comptabilise la présence d'aucun noble de Le Cambout. Le Cambout dépendait autrefois de la paroisse de Plumieux

 

 

ETYMOLOGIE et HISTOIRE de COETLOGON

Coëtlogon vient du breton « Coët » (forêt) et du lieu-dit Logon. A noter qu'un moulin du nom de Logon est mentionné en 1190 dans une charte en faveur de l'abbaye Sainte-Croix de Guingamp.

Coëtlogon est un démembrement de l'ancienne paroisse primitive de Plumieux. Le nom Coetlogon est mentionné depuis 1248. 

Le bourg s’est développé autour du château. Coetlogon appartenait autrefois à la paroisse de Plumieux. Devenue indépendante, la seigneurie de Coëtlogon, qui s'étendait sur une dizaine de paroisses, est érigée en marquisat sous la direction de René de Coëtlogon en mai 1622. Placée sous la juridiction de La Trinité-Porhoët, elle relevait auparavant du comté de Porhoët, puis du duché de Rohan.

Le premier château est incendié au XVIIème siècle et les débuts de construction du nouveau château débute le 8 mars 1728. Le château passe, en 1742, entre les mains de la famille de Carné et il est détruit à la suite du combat du 17 juillet 1795, au cours duquel est tué le chevalier Tinteniac.

Par décret du 23 mars 1875, est érigée la paroisse de Coëtlogon, détachée de Plumieux. C’est par un décret du 14 mai 1870 que la partie nord-est de la commune de Plumieux a été annexée pour donner naissance à la nouvelle commune de Coëtlogon.

On rencontre les appellations suivantes : Coetlogon (en 1248), Coyllogon (en 1296), Quoetlogon (en 1396), Collogon (au XVIIIème siècle).

 

PATRIMOINE de COETLOGON

 

 

l'église Saint-Thuriau (1864-1922). La première pierre de l'église est bénie le 26 janvier 1922. La bénédiction solennelle de l'église a lieu le 25 juin 1925. Cette église remplace vers 1925 une ancienne chapelle reconstruite en 1864, dédiée à sainte Marguerite et qui a servi d'église paroissiale à partir de 1875. A noter que cette dernière chapelle avait elle même remplacé une chapelle primitive datée de 1180 et d'abord dédiée à sainte Marguerite, puis à saint Thuriau. Le vitrail date du début du XXème siècle. Les stalles datent du XXème siècle. L'église abrite une statue de saint Thuriau, en bois polychrome et datée du XVIIIème siècle ;

 

le château de Cartier (1713) ;

 

le mur de l’orangerie du château de Coëtlogon (1728). Ce château, aujourd'hui détruit, remplace un ancien édifice lui aussi détruit par un incendie. Il faisait partie d'une terre qui, bien que démembrée successivement, s'étendait encore dans dix paroisses au moment de la Révolution de 1789. Cette terre a donné son nom à une famille très ancienne, qui tirait son origine des comtes de Porhoët. Le premier sire de Coëtlogon fut Eudes, époux d'Agnès de Derval, qui vivait vers la fin du XIème siècle. Le 2 juin 1631, François de Coëtlogon naquit au château de Coëtlogon, en Plumieux à cette époque. Il fut évêque de Quimper, fondateur du grand séminaire et d'une maison de retraite en cette ville. En 1789, le château avait haute, moyenne et basse justice. Il appartenait à Mme de Carné ;

 
 

la croix (XVIIème siècle) située Place de l’église ;

 

la croix de Tinteniac (XVIIIème siècle), située route de Torquilly et sur la tombe du chevalier de Tinteniac. Le château de Coëtlogon, occupé par des troupes commandées par le chevalier Tinténiac, avait été attaqué le 18 juillet 1795 par plusieurs soldats, sous les ordres du général Crubler et Tinténiac (surnommé le Loup Blanc) avait été tué au cours du combat ;

 

la croix de Saint-Thuriau (XIXème siècle) ;

 

la fontaine Saint-Thuriau ou Sainte-Marguerite (époque néolithique), édifiée à l’emplacement de l’ancienne chapelle Sainte-Marguerite ;

 

un moulin dit Locon, mentionné en 1190 dans une charte en faveur de l'abbaye Sainte-Croix de Guingamp.

 

ANCIENNE NOBLESSE de COETLOGON

A la "montre" (réunion de tous les hommes d'armes) de Saint-Brieuc en 1480 et de Tréguier en 1481, on ne comptabilise la présence d'aucun noble de Coëtlogon. Coëtlogon dépendait autrefois de la paroisse de Plumieux.   

 

 

ETYMOLOGIE et HISTOIRE de LA FERRIERE

La Ferrière doit son nom aux anciennes mines de fer.

La Ferrière est un démembrement de l'ancienne paroisse primitive de Plumieux. En 1128, Jean, évêque de Saint-Brieuc, concède à l’abbaye de Marmoutier de l’ordre de Saint-Benoît, les églises de la Ferrière et de Lanthénac (ou Lantenac). En 1149, Eudon II, comte de Porhoët et vicomte de Rennes, fonde l’abbaye de Lanthénac (supprimée en 1767) et lui donne une partie du village de Lanthénac et de la Ferrière. L'abbaye de Lanthénac est pillée en 1595 pendant les guerres de la Ligue et en décembre 1799 par les chouans de Dujardin.

Vers 1149, est bâti le château de la Chèze, siège de la seigneurie de ce nom, dont La Ferrière fait alors partie. Autour du château de La Chèze se développe rapidement une ville féodale avec un centre paroissial, dont la Ferrière devient une simple trève. 

En 1427, La Ferrière est une trève avec une chapelle et dépend de la paroisse de la Chèze. Cette chapelle ou église est déjà mentionnée en 1128 dans une charte du prieuré de Jugon (in Porrihocensi pago, ecclesiam de Ferreria et ecclesiam de Lantignac (Lanthénac)). La Ferrière élit sa première municipalité en 1790.

On rencontre les appellations suivantes : eccl. de Ferreria (en 1128), cap. de Ferraria (en 1199), chap. de la Ferriere (en 1464). 

Note : la commune de La Ferrière est formée des villages : la Villeneuve, Quiaudeu, Lantenac, la Garenne, les Livaudières-d'Embas, les Livaudières-d'Enhaut, les Largeois-d'Embas, les Largeois-d'Enhaut, les Loges, Quillien, le Vau-Thomas, etc... 

 

PATRIMOINE de LA FERRIERE

 

 

l'église Notre-Dame (XIV-XVème siècle). Il s'agit d'une ancienne chapelle tréviale dépendant jadis de la paroisse de La Chèze, reconstruite vers 1770 (nef et clocher), puis en 1899 (transept et choeur). L'église est en forme de croix latine à vaisseau unique avec une chapelle latéral nord. Les piliers de la chapelle nord datent du XIVème siècle. Le clocher date de 1767. La porte du clocher date du XIVème siècle. Le fenestrage de la chapelle nord et les restes de sablières datent du XVème siècle. La porte Sud date du XVème siècle : elle présente une amorce de porche. On y voit les armes des Rohan, seuls ou en alliance avec la famille ducale. Les fonts baptismaux datent du XVIIème siècle. La longère sud-est date de 1770. Le choeur et le transept datent de 1899. Les vitraux sont du XVIème siècle. Le vitrail de sainte Barbe portait jadis la date de 1546. La maîtresse vitre (1551), divisée par un meneau central, est consacrée à la Vierge Marie : d'un côté sa Nativité, de l'autre sa Glorification. Autre richesse de l'église, c'est un vitrail de l'Arbre de Jessé (1551, oeuvre du maître rennais Michel Bayonne), situé dans la fenêtre du transept nord. La statue de la "Vierge à l'Enfant" date du XIIIème siècle. Le groupe de l'Annonciation date du XVème siècle. Le groupe du Calvaire à six personnages, en bois polychrome, date du XVIème siècle ;

 
 

la chapelle Sainte-Blanche (XVIIIème siècle). Une porte, provenant de l'ancienne abbaye de Lanthénac, date du XVIème siècle. La chapelle abrite une statue de la "Vierge à l'Enfant" en bois polychrome et datée du XIVème siècle, ainsi qu'une statue de sainte Blanche, en bois polychrome et datée du XIV-XVème siècle ;

 
 

une croix de pierre (XVème siècle), située place de l’église et édifié à la suite d'une épidémie de peste. Elle aurait été réalisée par les moines de l'abbaye de Lanthénac ;

 

la croix de la Noé (XVIème siècle) ;

 

la croix des Loges (1628) ;

 

le château de Quillien (1764) et ses dépendances (XVIème siècle). Propriété de Jean Le Coent ou Crainte en 1514 ;

 

l'abbaye de Lanthénac ou Lantenac (XII-XVème siècle). L'abbaye de Lanthénac est fondée en 1149 par Eudon II, comte de Porhoët et vicomte de Rennes, qui se disait comte ou duc de Bretagne, du chef de sa femme Berthe, fille du duc Conan III. Les six religieux fondateurs vinrent d'Hambye, non loin de Granville, sous la direction d'un abbé nommé Robert. Ce monastère dut défendre ses possessions, notamment contre la famille de Rohan, famille si accaparante qu'en 1429 elle étendait sa domination seigneuriale sur cent douze paroisses de l'ancien Porhoët. On note parmi les abbés commendataires de Lantenac, à l'époque de la Ligue, le fameux Anne de Sanzay, comte de la Magnanne, dit Bras de fer, fils du connétable de Montmorency, qui transforma l'abbaye en caserne, l'église en écurie et le réfectoire en étable. On note aussi le célèbre Jean Le Veneur, évêque de Lisieux, cardinal, abbé du Mont-Saint-Michel, lieutenant gouverneur de Normandie, grand aumônier de France. L'abbaye de Lantenac disparaît à la Révolution (après 1790). Elle est vendue le 24 mars 1791 au prix de 9625 livres. L'église ou la chapelle est alors démolie et les pierres vont servir à la construction d'une maison à Loudéac. A signaler que Eléonore de Porhoët, fille d'Eudes III et épouse d'Alain V, vicomte de Rohan, fut inhumée dans l'église du monastère, à côté du grand autel, et que le tombeau d'Eléonore de Rohan, épouse de Louis de Rohan, sixième du nom, fut placé dans la même église, ainsi que les restes mortels d'Eléonore de La Chèze, dame de La Chèze, décédée en 1530. L'honneur de Lantenac est d'avoir contribué à l'implantation de l'imprimerie en Bretagne : Jean Crès transporte en 1488 son imprimerie à la Ferrière, dans l'abbaye de Lantenac ;

 

la fontaine Sainte-Blanche, située à proximité de la chapelle ; 

 
 

3 moulins ; 

 

A signaler aussi :

 

 

les fortifications de terre de la lande du Verga (camp romain) ;

 

le souterrain de la Ville-Haie (âge de fer) ;

 

la borne milliaire du Malher (époque gallo-romaine) ;

 

ANCIENNE NOBLESSE de LA FERRIERE

En 1669, la famille de La Ferrière comptait huit générations. Elle avait produit Guillaume de La Ferrière, fait prisonnier à la bataille de Tinchebray en 1106, et Geoffroy de la Ferrière, chevalier, seigneur dudit lieu, au service de Jean, roi de France, dans la compagnie de Beaumanoir, en 1351.

Lors de la réformation de 1426, est mentionné un seul noble de La Ferrière (Chapelle de La Ferrière) de la paroisse de La Chèze : Alain Picaust. 

Lors de la réformation du 1er janvier 1514, sont mentionnées plusieurs maisons nobles à Notre-Dame de La Ferrière : Quiauduc (à Geffroy, sieur de Coëtlogon), Quillien (à Jean Le Crainte puis à Aurélien Craintes), La Noé (à Gilles du Boisboexel, sieur du Bois-Gilbert, et à son épouse Jeanne d'Estuer), une autre maison Quiauduc (à Jean, sieur des Deserts).

Lors de la réformation du 27 mai 1536, sont mentionnées plusieurs maisons nobles de La Chèze et La Ferrière : Quillien, en la Ferrière (à Gilles Le Coamte, fils de Jehan Le Coampte), Quiauduc en la Ferrière (à Jehan de La Tronchaye), autre Quiauduc en la Ferrière (à Jehan de Couetlogon).

A la "montre" (réunion de tous les hommes d'armes) de Saint-Brieuc en 1480 et de Tréguier en 1481, on ne comptabilise la présence d'aucun noble de La Ferrière. La Ferrière dépendait autrefois de la paroisse de la Chèze

 

ETYMOLOGIE et HISTOIRE de PLEMET

Plémet tire son nom de saint Démet, d'origine galloise et ayant vécu dans la région de Brest.

Plémet est une ancienne paroisse primitive qui englobait jadis outre le territoire actuel de Plémet, celui de La Prénessaye. C'est en 1246, qu'est mentionné pour la premère fois Plémet, dans un acte où un chevalier du nom de Geffroy de Cadélac fait don au seigneur de La Chèze de tout son fief.

Plémet (Ploemet) était une paroisse dès 1247. La paroisse de Laurenan, est créée à ses dépens, puisque de la commune de Plémet, née le 9 mars 1790, dépendait jusqu'en 1842 (loi du 9 avril 1842), une partie de la frairie de Bublion, aujourd'hui en Laurenan. La forme Plemet apparaît dès 1260. 

L'ancienne paroisse de Plémet faisait partie, comme aujourd'hui, du diocèse de Saint-Brieuc. Elle avait pour subdélégation Josselin et pour ressort Rennes. La cure était à l'alternative.

Plémet est chef-lieu de canton de 1790 à l'an X dont dépendent Laurenan, La Prénessaye et Plumieux. Le 8 avril 1803, en application du Concordat, Plémet, bien que non chef-lieu de canton, est érigé en cure du canton de la Chèze.

On rencontre les appellations suivantes : Par. de Ploemet (en 1246), eccl. de Plemet (vers 1330), Plemet (en 1371, en 1393, en 1405), Ploemael (au XIVème siècle), Plesmet (en 1407), Plehemet (en 1513).

Note 1 : Plémet est dévasté par la guerre de Cent Ans (1337-1453) et son bourg est ravagé par la peste en 1348.

Note 2 : la commune de Plémet est formée des villages : les Forges du Vaublanc, la Morois, Trémeleuc, Saint-Lubin, le Tertre, Faheleau, Carguier, Patoger, Saint-Rumel, Ville-Robert, la Pierre, Coët-Trot, le Meur, Beau-Josselin, Saint-Sauveur-Lebas, la Bionnaye, Bodiffé, la Ville-Guiomar, Belna, Ville-Guillaume, la Nouette, Sepelière, Breil-Tual, Mégrière, Hambo, Branro, Rue-Dolo, Coëtbot, etc...

 

PATRIMOINE de PLEMET

 

 

l'église Saint-Pierre et Saint-Paul (XIXème siècle). L'église primitive date de 1805. Son clocher est terminé en 1808. Cette église est reconstruite au XIXème siècle et sa bénédiction a lieu le 12 avril 1896. La flèche et le beffroi datent de 1897. L'église, en forme de croix latine, abrite les statues de saint Pierre, saint Paul et saint Lubin ;

 

la chapelle Saint-Lubin (vers 1540-1548), remaniée en 1741 et restaurée en 1928. Cette chapelle succède à une chapelle datée du XVème siècle. Une poutre porte la date de 1542 et la signature de Joseph Pellion. Deux verrières sont datées de 1572 ;

 

la chapelle Saint-Eloi, aux forges du Vaublanc, est bénie le 26 septembre 1866. Cette chapelle était desservie pour les besoins de la population des forges du Vaublanc ;

 

la chapelle de Saint-Jacques ;

 
 

la chapelle de Saint-Sauveur le Bas ;

 

l'ancienne chapelle Saint-Julien, aujourd'hui disparue ;

 

la croix Saint-Jacques (XVIIIème siècle), située route de Coëtlogon ;

 

la croix de la Pierre-Longue (XVII-XVIIIème siècle), située route de Coëtlogon ;

 

la croix de la Fourchette (XVIIIème siècle) ;

 

les croix de Fahéleau (1608), de Saint-Jacques (1607), la Routiais (1680), le Pomas (XVIIème siècle), Saint-Julien (XVIIème siècle), Launay (XVIIème siècle), la Bréhaudiaire (moye âge), Saint-Lubin (XVIème siècle) ;

 
 

l'ancien presbytère de Saint-Lubin (1737) ;

 

le presbytère (1766) ;


 

la fontaine Saint-Lubin (fin du XVIème siècle);

 

le château de Bodiffé ou Bodifet (XIX-XXème siècle). Propriété de Thébaud de La Motte en 1514 et en 1536. Le château primitif est démoli au XIXème siècle. Il devient en 1929, la propriété du conseil général des Côtes-d'Armor qui le transforme en sanatorium ; 

 

le manoir de Carguier (1655). Propriété de Gilles de La Motte, seigneur de Launay-Guen, en 1536 ;

 
 

les maisons de la Maurois (1656), du bourg (1672), à Pastoger (1563, 1671, 1752), Saint-Lubin (1631 et 1698), Rénéac (XVIIème siècle et 1769-1784), Branro (XVIIème siècle et 1741), Rohan-Boudard (XVIIème siècle), la Ville-Guyomard (1737), la Ville-Gate (1741), le bourg (XVII et XVIIIème siècle), Saint-Sauveur-le-Bas (1624, 1643, 1725, 1771, 1789) ;

 

le logis du Maître des Forges (XVIIIème siècle), situé au Vaublanc ; 

 

10 moulins dont les moulins à eau de Launay-Guen, Kerbussot, d'Hélouvry, de St Sauveur-Lehaut, de Pont-Kéra et Forges de Vaublanc,…

 

A signaler aussi :

 

 

le logis et les forges du Vaublanc (XVIIIème siècle) ; 

 

ANCIENNE NOBLESSE de PLEMET

Aux XVème et XVIème siècles, le bourg de Plémet exerce la juridiction de la famille La Motte, seigneur du château de Bodiffé (ou Bodifet). La seigneurie de Bodiffé possédait jadis une haute, moyenne et basse justice, et appartenait en 1780 à M. de Bois-Bily.

Lors de la réformation de 1426, sont mentionnés à Plémet les nobles suivants : Jehan de La Vallée, Pierre du Tertre, Eon Boublanc, Alain du Tertre, la déguerpie Alain Faramus, Jehan Gueheneuc, Alain de La Tronchaie. D'autres personnes se disent nobles : Jehan du Bosqt, Jehan Thomas et Alain des Boays.

Lors de la réformation du 27 mai 1536, sont mentionnées à Plémet les maisons nobles suivantes : Bodiffé (à Thébaud de La Motte), Le Gué-Daniel, Le Vauridor, La Brocze, Bel-Air (à Thébaud de La Motte), Kerbussot (à Guyon de Kerbusso), La Fontenette (à Yvon Le Bellanger), La Rautiais (à Pierre Pellion), Le Tertre (à Louis du Tertre), La Hazardiere (à Hélène Hazart, épouse de Gilles de Bocenic), Carguier (à Gilles de La Motte, seigneur de Launay-Guen), Le Lycouet (à Gilette Prise, épouse d'Alain Badouart), Minguet (à Julien de Coetlogon, seigneur de Coetlogon), La Ville-Gaudoin (à Jehan de Bocenic), Bublion en Laurenan (à la famille de Coetlogon), Le Vaublanc (à Alain de La Haye), La Salle (à Mathurin Le Chevallier) et La Haye.

A la "montre" (réunion de tous les hommes d'armes) de Saint-Brieuc de 1480, on comptabilise la présence de 8 nobles de Plémet :

 
 

Pierre BELLAEGIER (3 livres de revenu) : défaillant ;


 

Thébault DE LA MOTTE (110 livres de revenu) : porteur d’une brigandine et comparaît en archer ;


 

Guillaume DES BOUES (60 livres de revenu) : porteur d’une brigandine et comparaît armé d’une vouge ;

 

Jehan DE LA TRONCHAYE (70 livres de revenu) : porteur d’une brigandine ;


 

DE LA TRONCHAYE (2 livres de revenu) : défaillant ;


 

Guillaume LESCUYER (5 livres de revenu) : porteur d’un paltoc et comparaît armé d’une pertuisane ;


 
 

Bernard PENEREL (1 livre de revenu) : défaillant ;


 

Louis THOMAS (50 livres de revenu) : porteur d’une brigandine et comparaît en archer ;

 

ETYMOLOGIE et HISTOIRE de PLUMIEUX

Plumieux vient du breton « plou » (paroisse) et Mioc (ou Maeoc ou Meoc), le saint-fondateur. 

Plumieux est fondé en 540 par saint Mioc, disciple de saint Méen.

Plumieux est une ancienne paroisse primitive qui englobait jadis outre le territoire actuel de Plumieux, ceux de Le Cambout, Coëtlogon, La Chèze, La Ferrière et Saint-Etienne du Gué de l'Isle. L’ancienne paroisse de Plumieux a donné naissance à plusieurs communes des Côtes d’Armor : Plumieux (Moyen Age), La Chèze et La Ferrière (avant le XIVème siècle), Saint-Etienne du Gué de l'Isle (1526 et 1829), le Cambout (1866) et Coëtlogon (1870).

La « villa de Kermoil in Plumiuc » est mentionnée vers 1075 dans le cartulaire de l'abbaye de Redon, lors d'une donation du vicomte de Porhoët. Plumieux (Plemieuc) est paroisse dès 1285 (Mor. Pr. I, 1072). La paroisse de Plumieuc est encore mentionnée en 1427 au diocèse de Saint-Brieuc (Arch. de la Loire-Atlantique, B 2978). La chapelle Saint-Etienne, sur la paroisse de Plumieux, est érigée en église paroissiale par bulle du 4 février 1526. 

Saint-Leau avait jadis une église (ecclesiam Sancti Leviani), mentionnée dans une Bulle papale de 1163 où se trouve cité le prieuré-cure de Saint-Léau. Le prieuré de Saint-Léau (vers 1118) noté Sanctus Levianus ou Leviavus (en 1118, en 1163, en 1251) et Sant Leau dans un acte de 1396, relevait jadis de l'abbaye de Saint-Jacut. Il possédait un droit de haute, moyenne et basse justice (selon Ogée seulement moyenne et basse). Son prieur est cité dès 1118. En 1540, aveux par Yves Nouvel. En 1578, aveux par J. Guillard. En 1652 aveux par L. Bourdier. En 1664 aveux par P. Collin de la Briochaie. Le prieuré vaut 500 livres (en 1665) et 600 livres (en 1789, à Yves Courtel). Ce prieuré prend le nom de Saint-Loc au XVIIème siècle (Anc. év. IV, p. 278, 284).

L'ancienne paroisse de Plumieux faisait partie du diocèse de Saint-Brieuc, comme aujourd'hui. Elle dépendait de la subdélégation de Josselin et ressortissait au siège royal de Ploërmel. Plumieux élit sa première municipalité au début de 1790. 

Le territoire de Plumieux est diminué au XIXème siècle : les villages du Guindard et de Gas-de-Bois sont réunis à Saint-Etienne du Gué de l'Isle (par ordonnance du 29 avril 1829), la partie sud forme la nouvelle commune de Cambout (par décret du 13 janvier 1866) et la partie nord-est forme la nouvelle commune de Coëtlogon (par décret du 14 mai 1870).

On rencontre les appellations suivantes : Plumiuc (en 1066-1082), par. de Plemieuc (vers 1200), Plumyeuc (en 1278), Peumout, Pleumieuc (en 1284), Plimiouc (en 1286), Plemiout (en 1321), Plemieuc (vers 1330), Plumieuc (en 1427, en 1507).

Note : A l'origine, la commune de Plumieux est formée des villages : la Ville-Egaré, la Ville-Hervy, Torquilly, le Bas, la Ville-Grasland, Rameleuc, le Tertre, la Ville-Radio, la Ville-Morvan, la Ville-Ridorel, les Alliers, le Pont-Favral, la Ville-Jehan, Launay, Forville, Bodeleno, la Hêche-Neuville, Pehart, le Breil-Sablé, Billaut, Foyer, Tresnel, Saint-Lau, le Fougeray, Gastrie, Pengréal, le Cambout, la Ville-Jegu, Penhouet, Tréhorel, Quillien, la Ville-au-Cerne, Treffainguy. Certains de ces villages font aujourd'hui partie des communes du Cambout et de Coëtlogon.

 

PATRIMOINE de PLUMIEUX

 

 

l'église Saint-Pierre (1873). La première pierre est bénie le 9 novembre 1873. Cette église est édifiée avec des pierres provenant des ruines de la chapelle Saint-Leau. La tour qui date de 1912 est bénie le 21 mai 1914. Un écusson épiscopal (1873) orne le fronton de l'église. L'église abrite une statue de saint Remy (XVIème siècle) et une statue de la "Vierge à l'Enfant" (XVIIIème siècle) ;

 

l'ancienne chapelle ou prieuré de Saint-Leau (XIIème siècle), aujourd'hui disparue. La fondation du prieuré serait l'oeuvre de saint Remy. Au XIIème siècle, le prieuré est une dépendance de l'abbaye de Saint-Jacut de la Mer. Une église est mentionnée en 1163. Au XVIIème siècle, le prieuré se prénomme prieuré de Saint-Loc. Il n'est plus fait mention du prieuré au XVIIIème siècle. Une statue de la Vierge et une statue de saint Jacques (datées du XIIème siècle) sont encore visibles dans le cimetière ; 

 
 

l'ancienne chapelle de Saint Guénolé ou de saint Galo, aujourd'hui disparue. A noter qu'il existe une rue Sagalop (dite aussi couramment Saint-Galo). Non loin de cet endroit, à la Ferrière, se trouve la chapelle de Sainte-Gwen (mère de saint Guénolé) ;

 

les deux croix du cimetière (XVème siècle, XVIIème siècle) ;

 

la croix de Juhel ;

 

la croix de Saint-Leau (XVème siècle), située au cimetière. Elle provient du prieuré de Saint-Leau ;

 

la fontaine Saint-Leau (XIIème siècle) ;

 
 

la maison de Saint-Leau (1650). Il s’agit peut-être de l'ancien prieuré ;

 

les maisons du Pont-Favrol (XVIIème et XVIIIème siècles) ;

 

la maison du bourg (1782) ;

 

5 moulins dont les moulins à eau de Kerbert, d'Embas, Nicolas et les moulins à vent de Pengréal, de Plumieux ;

 

A signaler aussi :

 

 

les restes d’une voie romaine Corseul-Vannes au Chef-du-Bos ;

 

ANCIENNE NOBLESSE de PLUMIEUX

La seigneurie de Saint-Leau (ou Lau) possédait jadis un droit de haute, moyenne et basse justice, et appartenait en 1789 au prieur de Saint-Leau. Les manoirs de la Couet et de la Ville-Conet on appartenu jadis à Jean de la Vallée. Le manoir du Kerbu a appartenu jadis à Alain de la Vallée. Cette famille de la Vallée a produit un abbé de la Vieuville en 1750.

En 1280, dit Ogée, le vicomte de Rohan donna à Thomas de Chemillé la terre de la Rivière, située dans la paroisse de Plumieux, où il signale encore comme terres nobles : la Châtaigneraye, le Bosq, le Bois-Courtel, la Noé, Bordeleus, Belle-Vue et la Barré.

Lors de la réformation de 1426, plusieurs nobles sont mentionnés à Plumieux : Pierre Ruffaut, Perret Douffin, Guillaume Le Corgne, Jehan (seigneur de Coetlogon), Geffroy Hasart, Guillaume du Tertre, Eon de Guerlan, Eon de Bodegat, la déguerpie Raoul de La Chataigneraye, Olivier de Rohan, Eon de Pengreal, Alain du Cambout, Etienne du Cambout, Guillo Hasart, Amice Gouriou. D'autres personnes se disent aussi nobles : Thébaud Gaipaillart, Alain Guillays, Guilleme Le Blouays, Eon Guyomar, Guillaume Gaipaillart, Jehan Corbel, Guillo Floury, Perrin Foliart.

Lors de la réformation du 27 mai 1536, plusieurs maisons nobles sont mentionnées à Plumieux : Le Gue-de-l'Isle en Saint-Etienne-du-Gué-de-l'Isle et La Ville-Caro en Saint-Etienne-du-Gué-de-l'Isle (au sieur du Gué-de-L'Isle en Saint-Etienne-du-Gué-de-L'Isle), Coëtlogon en Coetlogon, Angelard, Bocquemez, Bignon (à Julien de Couetlogon ou Coëtlogon), Cambout en Le Cambout, Blaye en Le Cambout, Le Chef-du-Bois (à René du Cambout), Le Ligno en Saint-Etienne-du-Gué-de-L'Isle (à François du Guedelisle), Pengréal en Le Cambout (à Christophe de Pengral), La Châtaignerais en Le Cambout (à Vincent de La Chasteigneraye), La Ville-au-Cerne (à François de Launay), Bellevue (à Mathurin Chausson, seigneur de Lemo), Le Cartier en Coetlogon et La Ville-Jehan (à Yvon de Chasteautro), Rouéfort en Coetlogon (à Geffroy de La Tertre), autre maison Rouéfort en Coetlogon (au sieur de Sévigné et de Bodegat), La Ville-Radio, Les Douves en Coetlogon (au seigneur de Sévigné), La Barre en Coetlogon (à Gilles de Bocenic et son épouse Hélène Hazart), Kerbut (à Karo Le Bas et René de La Vallée), La Ville-Juhel (à Jehan de La Villejuhel), Botleur, La Noë et une maison d'Yvignac (à Julienne Divignac, épouse de Jehan Le Noir), Lascouët, Porcollois et La Ville-Louet (à Jehan de La Vallée), Le Bois-Courtel (à Yvon de Pengreal), Le Grand-Bocme en Saint-Etienne-du-Gué-de-L'Isle (aux enfants de Louis de La Chesnaye), Le Petit-Bocme en Saint-Etienne-du-Gué-de-L'Isle (à Pierre de Botdegat), La Vallée (à Jehan de Bocenic).

A la "montre" (réunion de tous les hommes d'armes) de Saint-Brieuc de 1480, on comptabilise la présence de 18 nobles de Plumieux :

 
 

Olivier CHASTEIGNERAYE (5 livres de revenu) : porteur d’une brigandine et comparaît armé d’une vouge ;


 

Jehan DE BONNALEN (60 livres de revenu) : porteur d’une brigandine et comparaît armé d’une vouge ;


 

Alain DE CHASTEAUTRO (60 livres de revenu) : porteur d’une brigandine et comparaît en archer ;

 

Jehan DE COETLOGON de Coetlogon (400 livres de revenu) : comparaît comme homme d’armes ;

 

Olivier DE GRALEN (10 livres de revenu) : porteur d’une brigandine et comparaît armé d’une vouge ;

 

Alain DE LA CHESNAYE (30 livres de revenu) : porteur d’une brigandine et comparaît en archer ;


 

Jehan DE LA VALLEE (10 livres de revenu) : porteur d’une brigandine et comparaît armé d’une vouge ;


 

Jehan DE LA VALLE de Garenne (10 livres de revenu) : porteur d’une brigandine et comparaît en archer ;


 

Jehan DE LA VILLEJUHEL (35 livres de revenu) : défaillant ;

 

Jehan DE ROHAN de Gué-de-l’Isle (1400 livres de revenu) : excusé comme appartenant à la maison de Rohan ;


 

Prigent DE VENDREUL (100 livres de revenu) : excusé comme appartenant à une compagnie d’ordonnance ;

 

Jehan DU CAMBOUT de Cambout (250 livres de revenu) : comparaît comme homme d’armes ;


 

Jehan DU TERTRE (7 livres de revenu) : porteur d’une brigandine et comparaît armé d’une vouge ;

 
 

Antoine FOLIART (12,5 livres de revenu) : porteur d’une brigandine et comparaît armé d'une pertuisane ;

 

Jehan FOLIART (40 livres de revenu) : porteur d’une brigandine et comparaît en archer ;


 

Jehan HAZART (30 livres de revenu) : porteur d’une brigandine et comparaît armé d’une vouge ;

 

Françoise LE CORGNE, représentée par Pierre DAEN (100 livres de revenu) : porteur d’une brigandine et comparaît armé d’une vouge ;

 

Eonnet LE MOUENNE (10 livres de revenu) : porteur d’une brigandine et comparaît armé d’une vouge ;

 

 

ETYMOLOGIE et HISTOIRE de LA PRENESSAYE

La Prénessaye vient de Perennes ou Perenesius, abbé de Redon de 1045 à 1061.

La Prénessaye est un démembrement de l'ancienne paroisse primitive de Plémet. Il s'agit semble-t-il d'un défrichement de la forêt de Loudéac. La Prénessaye englobait jadis l'ancienne paroisse de Saint-Sauveur le Haut, réduite depuis le milieu du XVIème siècle au rang de trève.

La Prénessaye (Perenessata) est mentionnée pour la première fois en 1263 (Mor., Pr. I, 989) dans un acte relatant la donation par Aliènor, dame de la Chèze, d'une terre située dans paroisse de Loudéac et possède une chapelle (capella de Perenessata). Si La Prénessaye n'est alors qu'une simple chapelle, c'est en tant que paroisse qu'elle figure dans un acte de 1302 concernant l'acquisition par Olivier de Rohan de biens non loin de La Chèze.

Penesseia a une église vers 1330. La dédicace de l'église de La Prénessaye, comme de la fontaine voisine, à Saint-Jean-Baptiste, semble révéler la présence des Templiers ou des Hospitaliers de Saint-Jean-de-Jérusalem. La Prénessaye (Le Penessaie) a le titre de paroisse, au diocèse de Saint-Brieuc, dès 1427 (archives de Loire Atlantique, B2978). Dès 1681, on trouve la forme actuelle la Prenessaye. 

L'ancienne paroisse de La Prénessaye avait pour subdélégation Loudéac, pour ressort le siège royal de Ploërmel et pour seigneur le prince de Soubise, descendant de François de Rohan, fils d'Hercule, duc de Montbazon, et de Marie de Bretagne. Cette paroisse élit sa première municipalité au début de 1790.

On rencontre les appellations suivantes : capella de Perenessata (en 1263), Par. de la Prenessois (en 1312), eccl. de Penesseia (vers 1330), La Pennesaie (en 1426), Prenessaye (en 1441), La Pernesaye (en 1473), La Preneessaye (en 1489), La Prenessaye (en 1480, en 1514, en 1536 et en 1569).

Note 1 : Saint-Sauveur le Haut a le titre d'église dès 1462, même d'église tréviale ou succursale en 1706, enfin paroisse en 1742. Saint-Sauveur le Haut ne paraît pas avoir été, du moins aux XVIIème et XVIIIème siècles, une véritable paroisse succursale. Le territoire de Querrien aurait été évangélisé par saint Gall aux Vème et VIème siècles.

Note 2 : la commune de La Prénessaye est formée des villages : Quérien, Briel-Quérien, le Quilleuc, Morinet, Kerbréhan, Saint-Sauveur le Haut, Ville-Royer, Doulcan, le Til, la Ville-Renée, Launay, les Fontenelles, le Billiac, le Breil-Gourio, la Ville-Hercouët, le Vau-Lorio, la Tronchaie, le Tertre, la Ville-Bedeuc, la Ville-Glay, etc...

 

PATRIMOINE de LA PRENESSAYE

 

 

l'église Saint-Jean-Baptiste (1848-1853). Une église primitive est mentionnée dès 1330. La porte date du XVème siècle. Le maître-autel et les deux autels latéraux datent du XVIIIème siècle. La date de 1856 est mentionnée sur le retable du rosaire, ainsi que l'inscription "peint à Guedillac". Les stalles datent du XVIIIème siècle. L'église abrite une statue de saint Jean-Baptiste datée du XVIIème siècle ;

 

l'ancienne église Saint-Sauveur le Haut, supprimée en 1806. Elle desservait Saint-Sauveur le Haut, autrefois trève de La Prénessaye ;

 

la chapelle Notre-Dame-de-Toute-Aide (1652-1656), située à Querrien. A la suite d'une apparition miraculeuse de la Vierge à Jeanne Courtel le 15 août 1652, Querrien devient un haut lieu de pèlerinage. Le 29 septembre 1652 débutent les travaux d'un sanctuaire. La chapelle actuelle est fondée en 1656 par Denis de la Garde, pour quatre chapelains. Olivier Audrain en est le premier doyen. Le clocher-porche date de 1719-1790. La nef est agrandie en 1779. Les retables datent du XVIIème siècle. Jeanne Courtel y est inhumée en 1703 ;

 

la fontaine Saint-Gall ;

 
 

la fontaine Notre-Dame de Querrien (XVIIIème siècle). Elle est située sur le lieu même des apparitions de la Vierge ;

 

4 moulins à eau : du Pont-Querra (XIXème siècle), Robert, du Gué, Laron ;

 

ANCIENNE NOBLESSE de LA PRENESSAYE

En 1500, le manoir de Launay appartenait à François de la Touche. Le château de la Tronchaye appartenait à M. de la Tronchaye, sieur dudit lieu. Le château de la Tronchaye était la propriété de Madame de Cornillé lorsque éclata la Révolution. Il avait haute, moyenne et basse justice. La Ville-de-Harcoët et le Tertre avaient l'un et l'autre une haute justice.

Lors de la réformation de 1426, plusieurs nobles de La Prénessaye sont cités : Guillaume Hosart, Olivier Berot, Guillaume de Launoy, Olivier Gillart, Guillaume du Tertre, Eon de La Tronchay. D'autres personnes de La Prénessaye se disent aussi nobles : Alain Le Moenne, Jehan Le Moenne et Olivier Le Moenne.

Lors de la réformation du 27 mai 1536, plusieurs maisons nobles sont mentionnées : Le Plessis (à Mathurin Le Chevalier), Le Tertre et Le Garlan (à Louis du Tertre), La Tronchaie (à Jehan de La Tronchaye, puis à Claude de La Tronchays en 1569), La Ville-es-Noës (à Jehan de La Tronchaye), La Polardiere ( à Jehan de La Tronchaye et Jehan Daint). En 1569, sont mentionnées en plus La Ville-Hercouët (à Louis Daen) et Launay (à Bastien de Launay).

A la "montre" (réunion de tous les hommes d'armes) de Saint-Brieuc de 1480, on comptabilise la présence de 6 nobles de La Prénessaye :

 
 

Jehan DAEN de la Pollardière (3 livres de revenu) : porteur d’une brigandine et comparaît en archer ;


 

Guillaume DE LA TRONCHAYE (20 livres de revenu) : défaillant ;


 

Olivier DE LA TRONCHAYE (15 livres de revenu) : porteur d’un paltoc et comparaît armé d’une vouge ;


 

Guillaume DE LA VILLEBLANCHE (120 livres de revenu) : porteur d’une brigandine et comparaît en archer ;


 

Alain DU TERTRE (100 livres de revenu) : porteur d’une brigandine et comparaît en archer ;

 

Thébault HOSSART (200 livres de revenu) : porteur d’une brigandine et comparaît en archer ;

 

ETYMOLOGIE et HISTOIRE de SAINT-BARNABE

Saint-Barnabé tire son nom de Saint-Barnabé. Barnabé, juif né à Chypre, se convertit au christianisme et diffuse l'Evangile avec saint Paul au Proche-Orient et en Asie Mineure.

Saint-Barnabé est un démembrement de l'ancienne paroisse primitive de Cadelac (d'origine gallo-romaine). Vers 1075, la « Villa de Kermelennan in Locduriac », aujourd’hui le village de Kermenan en Saint-Barnabé, est mentionnée dans le cartulaire de Redon. Il s'agit d'une donation du vicomte Josselin de Porhoët en faveur de l'abbaye de Redon.

Saint-Barnabé était une paroisse succursale de la paroisse de Loudéac dès 1638 ou 1688. Saint-Barnabé est érigée en commune en 1790, puis en paroisse en 1804.

L'ancienne paroisse de Saint-Barnabé dépendait, comme aujourd'hui, du diocèse de Saint-Brieuc, mais elle avait pour subdélégation Josselin, pour ressort le siège royal de Ploërmel et pour seigneur le duc de Rohan qui présentait la cure.

Note : la commune de Saint-Barnabé est formée des villages : Kermenan, Blanlin, Biolo, le Relay, Couëmeur,
le Bourgdio, le Fossé, le Plessisgour, la Ville-Guimart, Langoyet, la Ville-Gouéno, Magouet, Estuer, Bocaudrin, etc...

 

PATRIMOINE de SAINT-BARNABE

 

 

l'église Saint-Barnabé (1865), édifiée en remplacement d'une église en ruine au cours du XIXème siècle
La première pierre de l'église est bénie le 7 mai 1865. L'église est consacrée le 27 septembre 1868. On y voie 
une cène en bois sculpté du XVI-XVIIème siècle. L'église abrite une statue de saint Barnabé qui date 
du XVIème siècle
 ;

 

le calvaire (1762), situé près de l’église ;

 

la fontaine de la Loge (XVIIème siècle), située rue des Lavandières ;

 

A signaler aussi :

 

 

les vestiges gallo-romaines du Fort-Créno ;

 

ANCIENNE NOBLESSE de SAINT-BARNABE

A la "montre" (réunion de tous les hommes d'armes) de Saint-Brieuc en 1480 et de Tréguier en 1481, on ne comptabilise la présence d'aucun noble de Saint-Barnabé. Saint-Barnabé dépendait jadis de la paroisse de Loudéac.  

 

ETYMOLOGIE et HISTOIRE de SAINT-ETIENNE-DU-GUE-DE-L'ISLE

Saint-Etienne-du-Gué-de-l’Isle vient de Saint-Etienne et d'un gué sur le Lié.

Saint-Etienne-du-Gué-de-l'Isle est un démembrement de l'ancienne paroisse primitive de Plumieux. En effet, de 540 au XIème siècle, Saint-Etienne fait partie de la paroisse de Plumieux. Au XIème siècle, la seigneurie du Gué de l’Isle est dirigée par la famille de Coëtlogon. Un château est construit par Eudon Ier, vicomte de Porhoët (de 1704 à 1092), en 1040, au bord du Lié.

Eon ou Eudon de Rohan, frère d'Olivier II Vicomte de Rohan et sixième fils du vicomte Alain VI de Rohan et de Thomasse de la Roche-Bernard, épouse en 1311 Aliette de Coëtlogon, dame du Gué-de-l'Isle. Le château primitif du Gué-de-l'Isle entre dans la Maison de Rohan lorsque Aliette Olive de Coëtlogon hérite des biens. Cette branche Rohan-Gué-de-l'Isle donne naissance aux branches Rohan-Pouldu et Rohan-Tregallec, puis se fond dans les familles La Feuillée et Rieux. Au XVème siècle, Eon de Rohan fait construire un nouveau château au Gué-de-l'Isle, alors sur la paroisse de Plumieux. La ville du Gué-de-l'Isle se développe autour du château. Sa chapelle Saint-Etienne est érigée en église paroissiale, à la demande de Cyprienne de Rohan, épouse de François de la Feuillée (vicomte de Pléhédel) et dame de Gué-de-l'Isle, par bulle du 4 février 1526, qui prend effet le 2 février 1527. Cette paroisse est prélevée sur celle de Plumieux. Elle est appelée Gué-de-l'Isle ou Saint-Etienne-du-Gué-de-l'Isle. Le nom est réduit à Etienne-sur-Lié pendant l'an III et l'an IV.

 

L'ancienne paroisse de Saint-Etienne, qui était devenue indépendante en 1619, faisait partie du diocèse de Saint-Brieuc comme aujourd'hui. Elle avait, en 1789, pour subdélégation Josselin et ressortissait au siège royal de Ploërmel. La collation de la cure appartenait à M. de Kercado ou Carcado qui était seigneur de la terre du Gué-de-l'Isle.

Au début du XIXème siècle, le territoire de la commune comprend deux fractions disjointes, l'une autour du bourg, au nord et l'autre au sud. Ces deux fractions sont séparées par les villages du Guindard et de Gas-de-Bois en Plumieux qui sont réunis à Saint-Etienne-du-Gué-de-l'Isle par l'ordonnance du 29 avril 1829.

On rencontre les appellations suivantes : Le Guedelille (en 1318), Le Gue de l'Isle (en 1396), Saint Estienne (en 1490), Saint-Etienne-du-Gué-de-l'Isle (au XVIIIème siècle).

Note 1 : En 1554, à la mort de Cyprienne de Rohan, la terre du Gué-de-l'Isle échoit à sa fille Renée de la Feuillée, épouse de François de Rieux, sire d'Assérac. Par lettres patentes datée de 1574, la terre d'Assérac (Loire-Atlantique) est érigée en marquisat en faveur de Jean de Rieux, fils de François et de Renée de la Feuillée, avec union de la seigneurie du Gué-de-l'Isle. Le 11 mai 1683 la terre du Gué-de-l'Isle, saisie sur Jean Gustave de Rieux (petit fils de Jean), est vendue judiciairement, puis passe par retrait lignager à Hyacinthe Anne Le Sénéchal de Carcado. La famille de Carcado conserve la seigneurie du Gué-de-l'Isle jusqu'à la Révolution.

Note 2 : la commune de Saint-Etienne-du-Gué-de-l'Isle est formée des villages : Petit-Bocmé, Guerfray, Grand-Bocmé, le Linio, Gâte-Bois, la Ville-Hervaux, Laleuf, Pont-Bréhant, la Ville-Eslan, la Ville-Caro, le Gué-de-l'Isle, etc...

 

PATRIMOINE de SAINT-ETIENNE-DU-GUE-DE-L'ISLE

 

l'église Saint-Etienne (1528). Une ancienne chapelle, dédiée à saint Etienne, était devenue paroissiale en 1526 grâce au soutien du seigneur François de La Feuillée et à l'accord du pape Clément VII. L'église actuelle est bâtie en 1528 sur l'emplacement de la chapelle primitive. Elle abrite les statues en bois polychrome de saint Jean (datée du XVIIème siècle) et de saint Etienne (datée du XVIIIème siècle) ;

 

l'ancienne chapelle Saint-Jean, édifiée en 1626. L'édifice sert aujourd'hui de sacristie à l'église paroissiale ;

 

la croix du cimetière (XVIIème siècle) ;

 

la croix du bas du bourg (XVIIIème siècle) ;

 
 

le château du Gué-de-l'Isle (XVème siècle), édifié au milieu du XVème siècle pour une branche cadette des Rohan. Il a un pont-levis, des douves et trois tourelles. Dans la première moitié du XIVème siècle, la maison seigneuriale et terre du Gué-de-l'Isle passe dans la maison de Rohan par le mariage d'Aliette, dame du Gué-de-l'Isle, avec Eon ou Eudon de Rohan, sixième fils d'Alain VI, vicomte de Rohan, et de Thomasse de la Roche-Bernard. Ceux-ci les transmettent à Olivier de Rohan, leur fils, qui épouse en premières noces Alix de Bodevenou et en secondes Havoise de la Châteigneraie. De ce mariage naît Olivier de Rohan, deuxième du nom, seigneur du Gué-de-l'Isle, qui épouse Marie de Rostrenen et transmet sa terre et son titre à son fils Jean de Rohan, qui épouse Gillette de Rochefort et meurt en 1493. En 1520, la branche aînée des Rohan-Gué-de-l'Isle s'éteint avec Cyprienne de Rohan, qui apporte en dot tous ses biens à François La Feuillée, vicomte de Pléhédel. Sa fille, Renée de La Feuillée, épouse François de Rieux, sire d'Asserac. C'est un Rieux qui ajoute au XVIIème siècle un nouveau bâtiment au château. En 1683, Jean de Rieux vend le château et le domaine de Gué-de-l'Isle et de la Rivière à la famille Le Sénéchal de Carcado. En 1733, un héritier de la famille Le Sénéchal de Carcado épouse Mlle de Montmorency la Neuville d'Aumont. Marie Anne Louise, fille de ces derniers, épouse en 1763 le marquis de Grasse et hérite du château qui passe ainsi à la famille Grasse. En 1832, la famille Villalon achète la propriété et restaure l'édifice (les éléments du XVème siècle sont détruits). En 1886, la comtesse du Boisbaudry, née de la Haye de Vaulx, achète le domaine du Gué-de-l'Isle, qui revient ensuite à l'un de ses fils, Jules, baron du Boisbaudry, époux d'Anne de la Tousche Limousinière ;

 

le manoir du Grand-Bocmé (XVIème siècle), édifié par la famille Le Moine de Talhouët ;

 

la fontaine des Joies ;

 
 

les moulins à eau du Grand-Bocmé, du Gué-de-l’Isle, de Gate-Bois, du Pont ;

  

ANCIENNE NOBLESSE de SAINT-ETIENNE-DU-GUE-DE-L'ISLE

A la "montre" (réunion de tous les hommes d'armes) de Saint-Brieuc en 1480 et de Tréguier en 1481, on ne comptabilise la présence d'aucun noble de Saint-Etienne-du-Gué-de-l'Isle. Saint-Etienne-du-Gué-de-l'Isle dépendait autrefois de la paroisse de Plumieux.