Charles de Gaulle
- Charles de Gaulle
Cet article n’a pas pour but de retracer toute la vie de ce grand homme mais d’en évoquer les principales étapes.
Charles de Gaulle naît est à Lille le 22 novembre 1890. Sa famille du coté paternel est issue de la petite noblesse normande (d’épée) et bourguignonne (de robe) était parisienne depuis plus d’un siècle, du coté maternel, les Maillot étaient d’assez importants industriels (dentelles et tabac) du Nord. Son père Henri de Gaulle, professeur de lettres et d’histoire, a eu une grande influence sur lui, il exprime des opinions favorables au capitaine Dreyfus et refusera de se laisser entraîner dans la campagne anti Dreyfus.
Les Jésuites et les Assomptionnistes donnent au jeune Charles une solide culture générale et humaniste.
Charles de Gaulle âgé de 18 ans entre à l’École spéciale militaire de Saint-Cyr (1908), ou il a comme condisciple le future Maréchal Juin. Il en sort 13e (1912) et choisit pour affectation le 33e régiment d’Arras, commandé le colonel Pétain.
En 1914 le lieutenant de Gaulle combat dans la Vè armée, il est blessé le 15 août à Dinant, évacué et hospitalisé, il ne peut rejoindre le front qu’en octobre. Il est blessé une deuxième fois au combat de Mesnil-les-Hurlus le 10 mars 1915. Après avoir été soigné, il rejoint le 33e régiment d’infanterie où il est commandant de compagnie puis adjoint au colonel. Il reçoit une troisième blessure lors de la bataille de Verdun à Douaumont (1916), laissé pour mort, il reçoit une citation à titre posthume à l’ordre de l’armée. Fait prisonnier, il est soigné à l’hôpital de Mayence puis enfermé dans la forteresse d’Ingolstadt en Bavière. Après 5 tentatives, il ne sera libéré qu’à l’armistice du 11 novembre 1918.
Charles de Gaulle part en tant que volontaire en Pologne (1919) où il participe à la formation et aux engagements de la nouvelle armée qui lutte contre l’Armée rouge. Il épouse Yvonne Vendroux le 7 avril 1921 à Calais. Son fils Philippe naît le 28 décembre. Il est chargé de cours à l’École de Saint-Cyr, le 15 mai 1922, naît sa fille Elisabeth.
Dès 1924 il publie son premier ouvrage " La Discorde chez l’ennemi ", détaché à l’état-major du maréchal Pétain en 1925, il est affecté en 1927 à Trèves comme chef de bataillon au 19è Chasseurs. En 1932, il publie " Le Fil de l’épée " qui rappelle l’importance de la formation des chefs, il y aborde l’importance d’avoir un corps de blindés, puis en 1934 " Vers l’Armée de métier ", il préconise la création d’une armée professionnelle aux côtés de la conscription. Colonel, il est nommé à la tête du 507e régiment de chars de combat à Metz en 1937.
- Charles de Gaulle
- Ses célèbres bains de foule
Déclaration de guerre de la France et de l’Angleterre à l’Allemagne le 3 septembre 1939, le colonel de Gaulle est nommé commandant des chars de la Vè Armée.
Commandant de la 4e division cuirassée (mai 1940), la colonel de Gaulle s’illustre à Montcornet, à Laon, et arrête les Allemands à Abbeville. Nommé général de brigade à titre temporaire il est appelé par Paul Reynaud, président du Conseil, en tant que sous-secrétaire d’État à la Défense nationale et à la Guerre. Il a pour mission de coordonner l’action avec l’Angleterre pour la poursuite du combat outre-mer.
Le général de Gaulle quitte Paris déclarée ville ouverte le 10 juin 1940, pour Orléans, Briare et Tours, où a lieu la dernière réunion commune des gouvernements français et britannique.
A Bordeaux 16 juin 1940, de retour de mission en Angleterre, il apprend la démission du président du Conseil, son remplacement par le maréchal Pétain, la demande d’armistice. Il ne démissionne pas et repart pour Londres avec son aide de camp, Geoffroy de Courcel.
Le 18 juin 1940, sur la radio anglaise BBC à 20 heures, le général de Gaulle lance un appel à la Résistance en direction des Français. Il relance à nouveau cet appel le 22 juin. Le gouvernement britannique reconnaît le Général comme le chef des Français libres le 28 juin. Le Général passe en revue le 14 juillet les premiers contingents des Forces françaises libres qui défilent dans Londres. Il est condamné à mort par contumace le 2 août 1940 par le tribunal de Clermont-Ferrand. Il passe en revue les premières Forces françaises libres qui défilent dans Londres le 14 juillet 1940. Le 2 août sa condamnation à mort par contumace est prononcée par un tribunal militaire de Vichy. Le 7 août le gouvernement britannique reconnaît la France libre. Le 22 août le Général accuse de trahison les chefs militaires français qui collaborent aux plans de l’ennemi. Création de l’ordre de la Libération le 16 novembre.
Le 1er janvier 1942 Sur l’ordre du général, Jean Moulin est parachuté en France avec mission de réorganiser les mouvements de résistance de la zone sud. Le 18 juin pour le deuxième anniversaire de la France libre, De Gaulle exalte l’unité des mouvements de résistance. La France libre prend le nom de France combattante le 14 juillet. 30 mars constitution du Conseil national de la Résistance par Jean Moulin. Le 3 juin constitution du Comité français de la Libération nationale, coprésidé par les généraux Giraud et de Gaulle. Arrestation de Jean Moulin à Caluire le 21 juin.
Le général de Gaulle en rétablissant rapidement l’autorité d’un gouvernement national permit d’éviter la mise en place de l’AMGOT ( Allied Military Government for Occupied Territories), prévu par les Américains, qui aurait voulu faire de la France libérée un État administré et occupé par les vainqueurs. Il débarque en Normandie sur la plage de Courseulles le 14 juin 1944, et insiste avec vigueur auprès du général Eisenhower, commandant en chef des armées alliées, pour que Paris soit libéré rapidement, alors que sa stratégie prévoyait d’aller directement vers le Nord et l’Est sans passer par la capitale.
La 2e DB du général Leclerc libère Paris le 25 août et celui-ci reçoit la reddition du gouverneur allemand de Paris, von Choltitz. Le général de Gaulle se réinstalle au ministère de la Guerre, rue Saint-Dominique à Paris. Puis il se rend à l’Hôtel de Ville où il prononce un discours dans lequel il insiste sur le rôle essentiel joué par les Français pour leur propre libération. Le lendemain, 26 août, il descend triomphalement les Champs-Élysées.
Allocution à l’Hôtel de Ville le 25 Août 1944
- Charles De Gaulle le 26 Août 1944
Pourquoi voulez-vous que nous dissimulions l’émotion qui nous étreint tous, hommes et femmes, qui sommes ici, chez nous, dans Paris debout pour se libérer et qui a su le faire de ses mains. Non ! nous ne dissimulerons pas cette émotion profonde et sacrée Il y a la des minutes qui dépassent chacune de nos pauvres vies.
« Paris ! Paris outragé ! Paris brisé ! Paris martyrisé ! mais Paris libéré ! »
Libéré par lui même, libéré par son peuple avec le concours des armées de la France, avec l’appui et le concours de la France tout entière, de la France qui se bat, de la seule France, de la vraie France, de la France éternelle.
Eh bien ! puisque l’ennemi qui tenait Paris a capitulé dans nos mains, la France rentre à Paris, chez elle. Elle y rentre sanglante, mais bien résolue. Elle y rentre, éclairée par l’immense leçon, mais plus certaine que jamais de ses devoirs et de ses droits.
Je dis d’abord de ses devoirs, et je les résumerai tous en disant que, pour le moment, il s’agit de devoirs de guerre. L’ennemi chancelle mais il n’est pas encore battu. Il reste sur notre sol. Il ne suffira même pas que nous l’ayons, avec le concours de nos chers et admirables alliés, chassé de chez nous pour que nous nous tenions pour satisfaits après ce qui s’est passé. Nous voulons entrer sur son territoire, comme il se doit, en vainqueurs. C’est pour cela que l’avant-garde française est entrée à Paris à coups de canon. C’est pour cela que la grande armée française d’ltalie a débarqué dans le Midi et remonte rapidement la vallée du Rhône. C’est pour cela que nos chères et braves forces de l’intérieur vont s’armer d’armes modernes. C’est pour cette revanche, cette vengeance et cette justice que nous continuerons de nous battre jusqu’au dernier jour, jusqu’au jour de la victoire totale et complète. Ce devoir de guerre, tous les hommes qui sont ici et tous ceux qui nous entendent en France savent qu’il exige l’unité nationale. « Nous autres, qui aurons vécu les plus grandes heures de notre Histoire, nous n’avons pas à vouloir autre chose que de nous montrer, jusqu’à la fin, dignes de la France.
Vive la France ! »
Charles de Gaulle